Accueil Des vins « urbi et orbi »

Des vins « urbi et orbi »

Auteur

La
rédaction

Date

14.03.2013

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A l’occasion de l’élection, annoncée hier soir à Rome, du cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio au rang de souverain pontife, voici une sélection de quelques bouteilles qu’il ne serait pas inconvenant d’ouvrir à la santé du nouveau pape.

Bulles divines
Champagne Dom Pérignon Vintage 2003

Quitte à trinquer en l’honneur du nouveau pape, profitons-en pour rendre dignement hommage à Pierre Pérignon, alias Dom Pérignon, le moine bénédictin (1638-1715) qui a pratiquement « inventé » le champagne. Un saint homme… La cuvée Vintage 2003 de Dom Pérignon est atypique (62 % de pinot noir et à 38 % de chardonnay), à l’image du millésime solaire dont elle est issue. Prix indicatif : 150 €.

Blanc papal ou royal ?
Cour-Cheverny Domaine des Huards, cuvée François Ier Vieilles Vignes 2006

Le François Ier en question est bien sûr le roi de France de la Renaissance et non le nouveau pape, mais ce n’est pas une raison de se priver de ce blanc de Loire vif, minéral. Un 100% romorantin produit en biodynamie, vraiment séduisant. Prix indicatif : 11 €.

Reçu cent sur cent
Château Pape Clément, Pessac-Léognan blanc 2009

Le cru classé de Graves possédé par Bernard Magrez fait partie des « heureux élus » qui ont reçu pour le millésime 2009 la note suprême de 100/100 par le critique américain Robert Parker. Un grand blanc de Bordeaux, intense, exubérant, et taillé pour la garde. Son nom fait bien sûr référence au pape Clément V, alias Bertrand de Got, né en Gironde à la fin du XIIIème siècle. Prix indicatif 150 €.

Rosé angélique
Côtes de Provence, Château d’Esclans Whispering Angel 2011

Ces « anges qui chuchotent » forment la première cuvée du Château d’Esclans, l’une des références du rosé de Provence. Un rosé pâle, fin, frais, gourmand, tendre comme un chérubin mais pour lequel on pourrait se damner.
Prix indicatif : 15 €.

Don’t cry for me Argentina
Colonia Las Liebres 2011, Altos Las Hornigas

Argentine oblige, voici un vin sélectionné par Jacques Orhon dans la rubrique « World Wines » de notre n°21 (janvier-février 2013) : mine de rien, la Bonarda, apportée sous le nom de bonarda piemontaise par les vagues successives d’immigrants italiens venus du nord du pays, prend sa place dans le catalogue argentin des cépages qui ont du succès. Parmi les producteurs à surveiller, Alberto Antonini et Antonio Morescalchi, ont fait le voyage en Argentine pour créer un immense domaine autour de Mendoza. Et sur les contreforts de la Cordillère des Andes, ils ont décidé à leur tour, en plus du malbec, de miser sur cette variété qui donne de surprenants résultats. Le vin, en plus d’être à prix très abordable, est coloré, assez aromatique, tout en fruit, d’une bonne souplesse, et plutôt facile à boire malgré sa grande jeunesse. On pourra le servir avec un osso buco ou un lapin aux pruneaux, histoire de faire un petit clin d’œil au lièvre qui court sur l’étiquette.
Prix indicatif : 10, 50 €.

Le saint des saints
Châteauneuf-du-Pape, Château Sixtine rouge 2010

Sélectionné dans notre palmarès du n°22, ce châteauneuf a tous les arguments pour siéger dans les caves du Vatican ! La famille Diffonty est implantée dans la région depuis le XVIIème siècle. Une longue lignée d’agriculteurs et de vignerons s’est succédé jusqu’à Jean-Marc, aujourd’hui à la tête du domaine, qui compte une vingtaine d’hectares sur Châteauneuf et 14 hectares en Côtes du Rhône. Ce vin a été élevé en fûts de chêne pendant un an. 45 % grenache, 30 % syrah, 25 % mourvèdre. Profond, plein, de bonne longueur, au fruit franc, de grande pureté, ce châteauneuf affiche un air strict aujourd’hui mais se détendra au vieillissement. Il faut être patient ! Avec un chevreuil.
Prix indicatif : 43 €.