Accueil La production de vin reste stable en 2011

La production de vin reste stable en 2011

Auteur

La
rédaction

Date

11.11.2011

Partager

La production mondiale de vin devrait rester stable en 2011 en dépit d’une diminution de la surface des vignobles, tandis que la France demeure le premier pays producteur au monde, selon les estimations publiées mardi par l’Office international du vin (OIV).

Alors que la récolte de l’hémisphère sud est dans les chais depuis avril et que celle de l’hémisphère nord vient de se terminer, la production mondiale devrait rester stable (+0, 4%), autour de 270 millions d’hectolitres, a annoncé Federico Castellucci, directeur général de l’OIV, lors d’un point presse. L’Europe enregistre sa cinquième récolte faible (depuis 2007), avec une moyenne de 158, 2 millions d’hectolitres, en légère progression de 1%.

Avec près de 50 millions d’hectolitres de vin (+9%), la France reste au premier rang des pays producteurs. L’Italie qui occupait auparavant cette place voit, elle, sa production baisser de près de 13% à 42, 2 millions d’hectolitres. La Grèce et le Portugal enregistrent eux aussi, pour des raisons climatiques, une chute de leur production de 17%.

En dehors de l’UE, la production est stable mais avec des situations contrastées. Aux Etats-Unis, la production est en assez net recul (-10, 3% à 18, 7 millions d’hectolitres). Au Chili, la production atteint un niveau record (+15, 5% à 10, 6 millions d’hectolitres) tandis que la situation est moins favorable en Argentine (-4, 8% à 15, 5 millions d’hectolitres).

Production record également en Nouvelle-Zélande (+23, 2% à 2, 3 millions d’hectolitres) tandis que l’Australie est aussi dans le vert (+5, 5% à 11, 9 millions d’hectolitres). En Afrique du sud, la récolte est stable (+0, 3% à 9, 25 millions d’hectolitres).

La production s’est maintenue en dépit d’une forte baisse de la superficie des vignobles au niveau mondial, a souligné M. Castellucci. En 2011, environ 60.000 hectares de vignes devraient être arrachés pour arriver à une superficie totale de 7, 8 millions d’hectares de vignobles. Déjà en 2010, quelque 66.000 hectares avaient été supprimés au niveau mondial. L’Europe est la région la plus touchée en raison de la campagne d’arrachage menée pendant trois ans (2008-2010) sur injonction de Bruxelles qui souhaitait favoriser une restructuration du vignoble sur le critère d’un vin de meilleure qualité.

En 2011, les pays les plus touchés sont l’Espagne (-28.000 hectares), l’Italie (-9.000 hectares), la France (-6.000 hectares), la Hongrie (-2.000 hectares) et le Portugal. L’ensemble du vignoble européen dans les 27 pays-membres pourrait reculer en 2011 de 50.000 à 55.000 hectares, à 3, 5 millions d’ha. Les superficies diminuent aussi dans l’hémisphère sud et aux Etats-Unis. En Argentine, la surface devrait reculer de près de 10.000 hectares. En Australie, où la situation de la filière « demeure préoccupante », selon l’OIV, la réduction devrait se poursuivre (-6.000 hectares en 2010). La Nouvelle-Zélande et l’Afrique du sud, devraient également « connaître une érosion lente des superficies plantées en vignes ». Seul le Chili est en croissance.