Vendredi 6 Décembre 2024
En 2024, la production mondiale de vin est au plus bas depuis 1961.
Auteur
Date
29.11.2024
Partager
La production mondiale de vin devrait tomber en 2024 à son plus bas niveau depuis 1961, sous l'effet des intempéries, reculant encore de 2 % par rapport à la mauvaise année 2023, selon les estimations publiées vendredi par l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).
Selon ces projections, basées sur le bilan des vendanges de 29 pays représentant 85 % de la production l'an dernier, la production mondiale de vin 2024 est estimée entre 227 et 235 millions d'hectolitres (mhl), le plus faible volume récolté depuis 1961 (220 mhl). Avec une projection moyenne de 231 mhl, ces vendanges s'annoncent en repli de 2 % par rapport à 2023 (237 mhl) et de 13 % par rapport à la moyenne des dix précédentes années. « Des défis climatiques à travers les deux hémisphères sont de nouveau des causes majeures de ce volume de production mondiale réduit », souligne l'OIV, qui relève que la plupart des régions ont souffert.
L'Europe attend « un bas niveau de production », seuls les Portugal et la Hongrie se maintenant à des niveaux proches de leur moyenne. L'Italie, qui avec 41 millions d'hectolitres fait mieux que ses « très faibles volumes de 2023 », retrouve la place de première productrice mondiale. La France a en revanche connu en 2024 le déclin le plus marqué d'une année à l'autre parmi tous ces pays (-23 %, à 36,9 mhl), et repasse en seconde position, souligne l'OIV, organisation intergouvernementale qui fête cette année ses cent ans. L'Espagne arrive en 3ᵉ position, avec un bilan un peu amélioré en un an. Les États-Unis, 4ᵉ producteur mondial, affichent une récolte moyenne de 23,6 mhl, légèrement en deça de 2023.
Dans l'hémisphère sud, les volumes devaient être les plus faibles depuis deux décennies, là encore du fait des conditions climatiques. Précédemment, cette région tendait à contrebalancer le bilan général quand l'hémisphère nord souffrait, souligne le directeur général de l'OIV, le Néo-zélandais John Barker, relevant que 2023 et 2024 ont été une « combinaison d'années très difficiles » et constatant une « volatilité générale accrue ces dernières années ».
Articles liés