Accueil Le vin chinois, un nouveau concurrent pour le vin français ?

Le vin chinois, un nouveau concurrent pour le vin français ?

Auteur

La
rédaction

Date

15.02.2010

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Le titre du reportage de l’émission « C’est Notre Affaire » sur France 5, qui sera diffusée ce mercredi 17 Février à 21h55, présentée par Claire Fournier, excite aussitôt notre curiosité voir même notre inquiétude. Et si la Chine se mettait aussi à nous imiter sur l’un de nos produits emblématiques, le vin, de la piquette aux grands crus !
Quand la France se réveille, elle s’aperçoit que la Chine a déjà bien travaillé. Grand pays donc gros investissements, immense marché dans lequel, le so frenchy vigneron artisanal, n’a pas sa place.Dynasty Fine Wine Group
Le reportage se situe à 150 km de Pékin, exactement à Tianjin, au siège social de la société Dynasty. Ca ne s’invente pas ! Ici, on a prévu très grand, 5 000 mètres carrés d’entrepôts, une production réalisée en 2009 de 60 millions de bouteilles qui passera en 2010 à plus de 93 Millions de bouteilles ! Dynasty est l’exemple phare d’une Joint Venture réussie, en 1980, entre l’état chinois et le français Rémy Cointreau. Les images montrent une propriété démesurée bâtie sur l’image des châteaux français avec quelques détails luxueux.
Bien évidemment, comme tous investisseurs sur la planète vin, ils ont un matériel de très haute qualité, avec un immense chai où s’alignent des rangées de fûts de chêne  principalement français. Une stratégie de coopération se met en place avec des leaders mondiaux comme Seguin Moreau pour la tonnellerie ou encore les Grands Chais de France pour la distribution.
Si la cuvée star du domaine est le Merlot : « Dynasty dry red » qui se vend quasi exclusivement en Chine, ici, comme ailleurs dans le monde, l’année 2009 a été assez difficile avec une baisse des ventes et un recul de 19% du profit net par rapport à 2008.
Alors au-delà de la surprise pour beaucoup d’entre nous de découvrir une Chine productrice de vin, il convient de se rassurer pour une part en se disant que la qualité n’est pas au rendez-vous et que ce merlot tire encore sur une image bas de gamme.

Mais il est vrai qu’aujourd’hui, le marché chinois se regarde depuis la France comme depuis tous les pays producteurs de vin comme l’eldorado. Le potentiel des ventes est énorme au fur et à mesure de la montée du niveau de vie des habitants. On peut bien entendu s’attendre à ce que les chinois auront un faible pour le vin de leur pays, déjà beaucoup moins cher, et que les restes seront âprement disputés.

La devise 2010 de Dynasty : “To be China’s Leading Premier Grape Wine Maker » …et après le monde ?
Pour ce qui est de notre marché local, rassurons-nous, il est encore loin le temps de voir un caviste envahi par des grands crus chinois.