Samedi 14 Décembre 2024
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09.04.2022
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J-1 du premier tour de l’élection présidentielle, le débat politique se focalise sur les traditionnels sujets économiques et sociaux, parmi lesquels, l’emploi, l’environnement et la santé. Au confluent de ces trois enjeux, la viticulture peine à émerger dans les débats, alors même qu’en 2019, les vins et spiritueux français étaient les deuxièmes contributeurs à la balance commerciale de la France, derrière l’aéronautique. C’est pourquoi « Terre de vins » a souhaité interroger les principaux candidats à la présidentielle *, en leur soumettant les deux mêmes questions.
Si vous ne deviez retenir qu’une seule mesure forte pour accompagner les filières vins et spiritueux françaises face aux enjeux économiques, sociaux ou environnementaux, quelle serait-elle ?
Sans production et sans viticulteurs, il n’y a pas de filière. Or, la principale menace pour notre filière viti-vinicole et sa présence sur nos territoires, c’est le réchauffement climatique. L’ampleur du gel printanier de 2021, comme les sécheresses et canicules récurrentes, doivent nous pousser à l’action. Nous avons besoin de protéger et d’accompagner vraiment tous nos producteurs face à ce défi. Avec deux leviers : l’assurance contre les pertes de récolte et l’accompagnement pour s’adapter. Il faut sécuriser l’avenir de l’ensemble des viticulteurs, et tout particulièrement des petits producteurs, des petits domaines et coopératives. C’est pourquoi mon projet porte l’instauration d’un régime public d’assurance et de gestion des risques contre les aléas climatiques et les risques sanitaires et environnementaux. Nous avons déjà déposé une proposition de loi complète en ce sens avec mon collègue député André Chassaigne.
À titre personnel, quel est votre rapport au vin et aux spiritueux ? Avez-vous un souvenir particulier lié à une dégustation ? Une cuvée ou une appellation qui vous est chère ?
Bien sûr, j’aime découvrir le vin local à chaque fois quand je vais dans une région viticole. Chaque terroir a ses cépages, chaque producteur a ses spécificités, ses savoir-faire. C’est cela qui fait la richesse viticole de notre pays. Pour autant, je pencherais pour les vins du Languedoc, des Corbières et du Roussillon. Leur qualité se conjugue avec l’histoire sociale de notre pays, celle des grandes luttes vigneronnes de 1907, de ces petits vignerons coopérants de ce Midi rouge soutenus par Jaurès et tant de militants et élus communistes tout au long du XXe siècle.
* Éric Zemmour et Marine Le Pen n’ont pas souhaité répondre à nos sollicitations. Nous avons choisi d’inclure Emmanuel Macron, candidat non déclaré mais largement pressenti à l’heure où Terre de Vins à réalisé ce dossier. Il est à retrouver en totalité dans le n°77 disponible actuellement en kiosque ou sur notre kiosque digital.
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