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[Primeurs] Branaire-Ducru, la définition du « good value » ?

Auteur

La
rédaction

Date

08.06.2020

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Sorti hier à un prix très attractif, Château Branaire-Ducru (4ème Grand Cru Classé, Saint-Julien) pourrait bien être l’une des belles affaires à réaliser sur ce millésime 2019 en primeurs. On fait le point avec François-Xavier Maroteaux. En exclusivité : la note et le commentaire de la rédaction.

Les amateurs de grand classicisme médocain le savent bien, Château Branaire-Ducru fait partie de ces « valeurs sûres » qui associent constance du style, régularité de la qualité et positionnement judicieux du prix de vente. Ce que les Britanniques appellent un vin « good value ». Le millésime 2019 vient confirmer cette caractéristique : le 4ème Grand Cru Classé de Saint-Julien a ainsi été mis en marché au prix de 28,20 € ex-négociant, soit une réduction de 26,6% par rapport au 2018 (38,40 €). Pour le consommateur, cela fait une sortie 32,90 € HT, ce qui fait de Branaire un remarquable rapport qualité-prix sur ce millésime 2019 très abouti – voir ci-dessous la note et le commentaire de la rédaction.

François-Xavier Maroteaux, propriétaire de Branaire-Ducru, livre son analyse du millésime : « L’an dernier, la dose de merlot était importante dans l’assemblage (33%), parce que les rendements et l’aromatique étaient exceptionnels, expose François-Xavier Maroteaux. Dans ce 2019, les merlots, présents à hauteur de 35%, aux côtés de 56% de cabernet sauvignon, 5% de petit verdot et 4% de cabernet franc, apportent encore beaucoup. L’aromatique et la qualité sont extraordinaires, et les baies de cabernet étaient particulièrement petites. Il ne faut pas oublier la construction de ce 2019 : un hiver doux, un printemps frais et humide, où on a plutôt pris du retard, et a contrario un été très chaud et sec, avec de belles maturités sur l’ensemble des cépages. C’est une année avec deux périodes dans les vendanges : au tout début, avant la pluie, la récolte de merlots aux degrés assez importants, puis la pluie de milieu septembre et lors de quelques petits épisodes ultérieurs a donné des cabernets sauvignons plus classiques que ce qu’on aurait imaginé de prime abord. Au départ, on a pensé que ce 2019 allait être dans le profil de 2016, un peu droit et strict. Au final, il y a une jolie densité, une couleur intense, une aromatique très forte, un gras intéressant, et une longueur portée par une très belle acidité. Ce 2019 va clairement faire partie des grands millésimes, comme 2015, 2016, 2018. Il pourra à la fois être bu assez vite et offrir une très belle garde avec son acidité. C’est un super ambassadeur pour Bordeaux, les gens vont se faire plaisir à des prix plus attractifs que les autres millésimes récents, et se demander pourquoi ils ont oublié Bordeaux pendant autant de temps. Commercialement, même avant le Covid, on savait qu’il allait falloir faire des efforts. Ils devront être encore plus conséquents car on est passés dans l’ère post-Covid. Il faut savoir tirer le positif des crises, et celle du Coronavirus peut être un avantage pour relancer la machine et remonter la cote d’amour de Bordeaux. » (propos recueillis par Laura Bernaulte pour le magazine Terre de Vins)

EXCLUSIF – notes et commentaires de Terre de Vins

Château Branaire-Ducru, 4ème Grand Cru Classé – Saint-Julien
96-97

Une très belle densité et un beau brillant à l’œil qui se confirment au nez avec des arômes croquants, riches, onctueux. L’attaque est très concentrée. Fidèle à Branaire, on cherche la tension, la longueur, ce vin qui s’étire avec des arômes de cerises, mais la cœur de pigeon acidulée et non la bigarreau.

Retrouvez à partir de cette semaine dans les kiosques le dossier Primeurs dans le numéro collector de Terre de Vins. 400 vins du millésime 2019 dégustés en exclusivité.