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Sylvelune, sortilèges de Grande Champagne

Auteur

La
rédaction

Date

21.02.2013

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Issue d’une famille de maîtres de chai, Marianne Soupé rêvait de créer sa propre marque de cognac depuis ses 17 ans. Mais ce n’est qu’à son retour en France après des études de commerce international, il y a quatre ans, qu’elle s’est attaquée à son projet, pour donner naissance à Sylvelune.

Si Marianne Soupé connaît si bien le « storytelling » de ses cognacs Sylvelune, c’est qu’elle les a rêvés avant de les créer en écrivant un court texte pour chacune des cuvées de sa première collection, qu’elle présentait lundi 18 février chez Wine Sitting à Paris (voir notre photo).

C’est grâce à ses textes que la jeune femme a convaincu un mystérieux maître de chai cognaçais (dont elle ne veut pas révéler le nom, la jeune femme aime s’entourer de mystères…) de lui ouvrir les portes du Paradis, où les eaux-de-vie de grande champagne dorment dans leurs dames-jeannes depuis des décennies et des décennies pour composer ensemble, tels des parfumeurs devant leur orgue, cinq sortilèges aux noms évocateurs.

A commencer par Chaman et Lou, ses cuvées hors d’âges, Yang et Yin comme elle le souligne, avec en commun une dominante : la vanille. Mais l’une, traitée de façon masculine, en puissance, et l’autre, féminine, toute en douceur.
Mais c’est dans ses cuvées « bois » de vieille réserve qu’elle se surpasse dans les assemblages. Son Charme dégage des arômes très fins et féminins de fruits exotiques. Avec Séquoia, on revient au masculin, pour une promenade en sous-bois qu’accompagnerait volontiers un bon havane. Enfin, Ebène nous emmène dans un songe musqué enrobé de chocolat.

Car tout est songe et enchantement chez leur créatrice, à tel point que l’on peut se demander, si en passant par Grenade durant ses études, elle n’a pas passé quelque pacte avec la lune pour devenir une « Hija de la luna » (1), comme le chantait Mecano à la fin des années 80, afin de mieux nous ensorceler.

Editions limitées de 120 à 1000 exemplaires et de 325 à 1200 € selon les cuvées.

Texte et photo Jean Dusaussoy

(1) En espagnol, fille de la lune