Accueil Bourgogne 2017 : fin de série pour les millésimes en « 7 »

Bourgogne 2017 : fin de série pour les millésimes en « 7 »

Auteur

Laurent
Gotti

Date

22.09.2017

Partager

Sans verser dans la superstition, les années en « 7 » ont rarement donné les plus grands millésimes en Bourgogne. 2017 pourrait marquer une fin de série, surtout en blanc.

En Bourgogne, 2007 avait nécessité beaucoup de tri et de récolter sous la pression de la pourriture, en 1997 de faibles acidités et une certaine fragilité des vins avaient marquée le millésime. 2017 s’annonce sous des augures nettement plus positifs à l’heure où la quasi-totalité des raisins est rentrée en cave. « On tient un millésime parmi les grands », s’enthousiasme Claude-Chevalier, président délégué de l’Interprofession des vins de Bourgogne (BIVB), viticulteur à Ladoix-Serrigny. « C’est exactement le millésime qu’il nous fallait après plusieurs années de faibles récoltes. Nous venons de procéder aux premiers décuvages et les vins s’annoncent sur un profil très sur le fruit, avec des acidités assez basses. Ce sera un millésime commercial, prêt à boire jeune, à l’image d’une année comme 1999 », embraye Louis-Fabrice Latour, président du BIVB et pdg de la maison Louis Latour (Beaune). Qualitatif mais aussi quantitatif.

Les premières estimations situent la récolte à environ 1,5 million d’hectolitres, dans la moyenne haute des dernières années et surtout nettement mieux que les 1,22 million d’hectolitres de 2016. Les rouges tirent ces volumes vers le haut et plus généralement les appellations de la Côte-d’Or et de la Côte Chalonnaise. En revanche, le Mâconnais et surtout Chablis annoncent une nouvelle fois de faibles rendements : entre moins 10 et moins 25% par rapport à une récolte normale. Le constat global reste plus que positif : la Bourgogne est incontestablement une des rares régions qui s’en sort bien en 2017.