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Champagne : aux sources du « vin clair »

Auteur

La
rédaction

Date

14.04.2014

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Un bon champagne, c’est d’abord un bon vin blanc « tranquille », c’est-à-dire sans bulles. Les vigneron(e)s et leurs « vins clairs » le rappellent chaque année. Et notamment en cette semaine de « primeurs » champenois.

Quand les lauréats du concours européen 2013 des ambassadeurs du Champagne (organisé par le comité interprofessionnel CIVC) rencontrent les vignerons sur un salon, de quoi parlent-ils ? De millésimes certes, de terroirs et cépages évidemment… mais pas seulement. Ils dégustent aussi les « vins clairs » de l’année (sans bulles) comme lors du week-end « Origines Champagne » qui vient d’être organisé au château de Pierry.

Les professionnels et grands amateurs apprécient l’exercice et s’en régaleront encore toute cette semaine dans la Marne avec 7 autres salons, tandis que le grand public découvrira les bulles finalisées dans quelques années, après un indispensable repos en cave.

« Cerner le millésime »

Le message se veut technique et pédagogique. « Le champagne, c’est d’abord un vin tranquille, sans bulles, vinifié comme un blanc classique », rappelle Fabien Grumier, vigneron à Venteuil et porte-parole de l’association Origines Champagne (10 vigneron(e)s partageant la même philosophie). L’effervescence naîtra d’une seconde fermentation en bouteille (avec ajout de sucre et levures) « mais pour que la magie des bulles orne un bon champagne, il faut un vin tranquille de belle qualité ».

La dégustation de ces vins clairs permet donc de cerner le millésime (avec un 2013 beaucoup plus prometteur qu’annoncé), de mieux comprendre les terroirs si variés, les cépages et le travail du vigneron. Elle éclaire également sur l’importance des assemblages et le caractère si multiple des cuvées.

Bonne nouvelle : « Les consommateurs veulent en savoir de plus en plus », confirme Fabien Grumier, qui élabore de jolis flacons dans la Vallée de la Marne, « aussi lorsque nous recevons des visiteurs, nous insistons sur notre travail dans les vignes, en cuverie et au chai ».
Et l’on sait combien les amateurs de champagnes savourent ce lien direct avec les récoltants-manipulants.

Thierry Perardelle
Photo : Fabien Grumier (à gauche) et les lauréats du concours européen 2013 des ambassadeurs du Champagne