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Château Lagrézette : la renaissance glorieuse

Auteur

La
rédaction

Date

20.05.2014

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Acquis en 1980 par l’ancien président de Cartier, Alain-Dominique Perrin, la propriété de la région de Cahors vient de rafler une collection de belles notes auprès de Robert Parker pour ses différentes cuvées. Une consécration pour ce domaine à l’abandon, redressé par l’homme d’affaires.

« Quelle rafale de notes pour la première fois où Robert Parker note tous les vins du château Lagrézette ! » s’enthousiasme Alain-Dominique Perrin. L’ex-président de Cartier, 72 ans, est propriétaire depuis 1980 de ce domaine de 90 hectares dans la région de Cahors. Les différentes cuvées de la propriété viennent d’obtenir une pluie de notes flirtant avec les 90/100 par le dégustateur américain. Une consécration pour celui qui a fait renaître de ses cendres la plus ancienne propriété connue de Cahors, vendangée depuis 1503.

Jusqu’à présent, le célèbre critique s’était concentré sur « le Pigeonnier », l’un des deux grands vins rouges du domaine, noté 94 à deux reprises, et 95 en 2001. 95, c’est à nouveau la note que vient d’obtenir « le Pigeonnier Red 2011 ». « C’est extraordinaire. C’est la note de Petrus et c’est mieux que Lafite Rothschild et Mouton Rothschild » se réjouit le propriétaire. Mais désormais, se joignent au club des vins notés 90 et plus les autres crus du domaine. La cuvée « Dame Honneur », autre cuvée de prestige du domaine, a été auréolée d’un 93, le premier vin « Château Lagrézette rouge » s’est vu octroyer un 91, et le second vin « Chevaliers Lagrézette » la note de 90.

De l’ombre à la lumière

Ces notes sont l’aboutissement de quatorze années de labeur. « Les propriétaires de Lagrézette étaient très âgés, ils avaient totalement laissé le domaine à l’abandon », explique le propriétaire. L’ampleur des travaux aurait pu en décourager plus d’un. Pas Alain-Dominique Perrin. « Initialement, je cherchais une belle maison à restaurer. Mais j’ai eu un véritable coup de foudre pour Lagrézette, et la folie s’est emparée de moi ! » plaisante-t-il. Le vignoble est replanté, le château du XVème siècle – classé monument historique – et les bâtiments alentours entièrement rénovés. En 1988, le propriétaire s’offre les services de l’oenologue Michel Rolland pour faire revivre la viticulture sur la propriété.

Pour orchestrer cette renaissance, Alain-Dominique Perrin s’est inspiré de son expérience dans le monde du luxe. « Aller le plus haut et le plus loin possible dans l’excellence, c’est ma religion. Je suis un perfectionniste dans l’âme » confie-t-il. Aujourd’hui, le château Lagrézette emploie une quarantaine de personnes. « Lagrézette est devenu l’un des fleurons de la région. Je contribue à la santé du tissu économique local » se réjouit-il.

Le goût du défi

La passion de l’ex-PDG de Cartier l’a poussé à s’investir encore d’avantage dans le monde du vin. Il a acquis en 2006 le domaine de Landiech, lui aussi sur l’appellation Cahors. Il a replanté 21 hectares en malbec. « Le Clos Marguerite 2011 » a obtenu de Robert Parker la note de 93/100. Dans sa quête d’excellence, Alain Dominique Perrin s’est alloué les services de Jean Nouvel pour créer un nouveau chai de vinification. L’ouvrage, de forme circulaire, devrait être opérationnel pour les vendanges 2016.

Laura Bernaulte