Accueil Jean-Michel Deiss : une école de dégustation « géosensorielle » à la rentrée 2014 ?

Jean-Michel Deiss : une école de dégustation « géosensorielle » à la rentrée 2014 ?

Auteur

La
rédaction

Date

06.06.2014

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Présent à Lille Tasting, le vigneron alsacien Jean-Michel Deiss explique inlassablement sa notion de terroir et de grand vin aux amateurs qui viennent à sa rencontre. Et défend une autre approche de la dégustation, qu’il va pousser jusqu’à un nouveau concept cet automne.

Amateurs Lillois, vous êtes prévenus. Le grand vigneron alsacien Jean-Michel Deiss ne se déplace que rarement dans les salons grand public. Cela vous fait une double bonne raison de vous rendre à Lille Tasting (les 6 et 7 juin à la CCI Grand Lille) pour déguster ses grands vins et l’écouter expliquer, inlassablement, sa conception des terroirs alsaciens. Résolument anticonformiste, ce philosophe du vin n’a de cesse de souligner que les grands vins sont avant tout l’expression d’un grand terroir. A cet égard, il envisage de lancer, « idéalement à la rentrée 2014 », une « école de dégustation géosensorielle » qui s’appuiera sur l’Université des Grands Vins, « think tank » créé en en 2013, au sein duquel plus de 120 producteurs et consommateurs travaillent ensemble « à élaborer ce qui sera demain le modèle des Grands Vins Alsaciens ».

« Dans cette école de dégustation géosensorielle, explique Jean-Michel Deiss, les formateurs initieront les participants à la dégustation en verres noirs. C’est une approche libératrice, qui oblige le dégustateur à se décomplexer, à se dégager de ce qu’il voit, mais aussi de la seule expression aromatique du vin, pour se concentrer sur ce qu’il ressent : l’onctuosité, la vibration, le « fond » du vin, qui est la lecture du terroir ». Convaincu qu’il n’y a que de cette façon qu’un dégustateur peut comprendre la notion de « grand vin », Jean-Michel Deiss avance : « donnez-moi un groupe de 25 personnes, je vous garantis qu’il ne me faut pas plus de vingt minutes pour leur faire comprendre, et ancrer définitivement en eux, la différence entre un grand vin, issu d’un grand terroir, et un vin industriel. C’est une indispensable éducation qui passe par le goût, et qu’il faut défendre, surtout en France, où il n’y a que par l’excellence que nous arriverons à tirer notre épingle du jeu dans le marché mondial du vin ».

Rendez-vous donc à la rentrée, du côté de Sélestat (nous en reparlerons). Et en attendant, rendez-vous jusqu’à demain soir à Lille Tasting !

Mathieu Doumenge