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Le match du jour : 2005 vs 2010

Auteur

La
rédaction

Date

14.12.2013

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A 15 heures, ce samedi, cinq superbes propriétés feront découvrir leurs vins en 2005 et 2010. On refait le match entre ces deux grands millésimes.

Ce samedi à 15 heures, Bordeaux-Tasting propose une Masterclass consacrée aux Très Grands Bordeaux sur deux millésimes – 2005 et 2010 – avec Clos Fourtet et Figeac pour St-Emilion, Haut-Bailly pour Pessac-Léognan, Brane-Cantenac pour Margaux et Léoville Poyferré pour St-Julien. Avant de déguster ces grands crus, Terre de Vins rejoue le match avec Michel Sartorius de Léoville Barton, Jean-Jacques Dubourdieu de Doisy Daëne et Tristan Kressmann de Latour-Martillac.

Michel Sartorius, Léoville Barton (St-Julien)

« 2005 est un grand millésime mais je pense que 2010 est supérieur. Sur 2010, on a plus de puissance, plus de fraîcheur, c’est le millésime d’une génération. Dans une vie de vigneron, on n’en fait qu’un comme ça. Pour faire un bon millésime vous avez besoin de différentes périodes de l’année avec certaines conditions climatiques optimales et pour ce 2010, nous avons eu tout ce dont nous avions besoin. Il faut remonter à 1959 pour trouver des millésimes comme 2010. Par contre, pour Léoville Barton, il faut attendre un minimum d’une dizaine d’années avant de commencer à les goûter. »

Verdict : 2010 l’emporte sur 2005

A déguster sur son stand : Langoa Barton 2007, Léoville Barton 2006 et Mauvesin Barton 2011 (Moulis).

Jean-Jacques Dubourdieu, Doisy Daëne (Barsac)

« 2005 et 2010, sont deux grands millésimes. Pour ce qui nous concerne, 2005 a été un peu plus solaire que 2010, avec un été plus chaud et des vendanges un peu plus tièdes. Mais à Doisy Daëne, 2010 est plus dans le style de ce qu’on vise et de ce qu’on aime. Si c’est le vigneron qui parle, on préférera les 2010. 2010 est aussi un très millésime de blanc, notamment à Clos Floridène. 2005 a été très médiatique mais pour moi il n’a pas le même potentiel de garde que le 2010. »

Verdict : 2010 l’emporte sur 2005.

A déguster sur son stand : Doisy Daëne 2010, Clos Florydène blanc 2012 et Reynon 2008.

Tristan Kressmann, Latour-Martillac (Pessac-Léognan)

« Quand 2005 est arrivé, on a eu l’impression de faire l’année du siècle, on était impressionné. Je me souviens des premiers prélèvements de blancs au mois d’août qui étaient d’une maturité incroyable. On pensait d’ailleurs que notre pèse moût était faux. De mémoire, on n’avait jamais vu ça. Et sur les rouges ça a été pareil. 2010 est arrivé et on n’a pas osé dire qu’il était meilleur que le 2009 et pourtant, tous les chiffres le démontrent. En 2009, on eu une cuve qui a dépassé 15 degrés, en 2010 on en a eu trois… »

Verdict : 2010 l’emporte sur 2005. A terme 2010 sera au dessus.

A déguster sur son stand : Latour-Martillac (blanc 2011 et rouge 2006), Château Langlet 2010 (graves)

Jefferson Desport