Accueil La Tonnellerie François Frères veut marier Bourgogne et Cabernet-sauvignon

La Tonnellerie François Frères veut marier Bourgogne et Cabernet-sauvignon

Auteur

Laurent
Gotti

Date

17.11.2017

Partager

Le fût de chêne est devenu un outil œnologique de plus en plus élaboré. La tonnellerie bourguignonne François Frères veut valoriser son savoir-faire en matière de fraicheur et de finesse. Y compris à Bordeaux…

Il est loin le temps où la seule qualité demandée à un fût était de ne pas fuir. En parcourant les offres des tonneliers aujourd’hui on mesure le chemin parcouru par ce secteur. Les tonneliers s’adaptent ou accompagnent les demandes de plus en plus précises et pointues des producteurs de vin.

Restée familiale depuis plus d’un siècle, la Tonnellerie François Frères est l’un des acteurs majeurs de ce secteur. En Bourgogne, elle s’est taillée une belle réputation en fournissant quelques uns des domaines ou maisons les plus prestigieux.

A une époque où les vins doivent se distinguer par des notes aromatiques flatteuses, fraiches et expressives, il s’agit surtout d’élaborer des futs qui accompagnent les cuvées pour en révéler le fruit, parfois même la « minéralité ». Un terme de plus en plus souvent utilisé en matière de dégustation ces dernières années. Rien à voir, à priori, avec le bois de chêne… Et pourtant ce terme n’est pas absent du discours des tonneliers. Max Gigandet à la tête de François Frères l’utilise volontiers et parle aussi d’un « boisé ciselé ». La sélection du grain du bois, les temps de séchage ou de chauffe sont modulés pour atteindre ce résultat.

Fort de ce savoir-faire acquis et entretenu en Bourgogne, la tonnellerie François Frères souhaite démontrer qu’elle peut profiter à d’autres cépages, sous d’autres latitudes : les cabernets-sauvignons bordelais, ou californiens, les syrahs, ou autres grenaches de la vallée du Rhône, etc. Là où la fraicheur peut faire défaut. Certains grands châteaux du Médoc travaillent déjà avec la tonnellerie François. Prémices d’une vraie percée ou simple incursion. Pour Max Gigandet, il s’agit surtout de s’inscrire dans la durée. Le temps, un des aspects primordial de l’élevage des vins, sera le juge de paix.