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[Wine Paris] IGP Méditerranée : 20 ans, le bel âge

Auteur

Frédérique
Hermine

Date

12.02.2019

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L’IGP Méditerranée en rosé majeur fête ses 20 ans et prend un bel envol dans le sillage des vins de Provence.

Les Vins de Pays Portes de la Méditerranée sont nés il y a 20 ans, regroupant les vins d’Ardèche, Drôme, Var, Alpes-Maritimes, Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence, Isère, Loire, Rhône, Var et Vaucluse. Ils intègreront la Corse en 2002, les Bouches-du-Rhône en 2003 avant de devenir en 2007 Vin de Pays Méditerranée puis IGP en 2009. C’est donc un double anniversaire que vont fêter cette année la plus importante des 6 IGP régionales de France (plus de 9500 ha de vignoble). Le Vaucluse enregistre le plus gros potentiel de production devant les Bouches-du-Rhône, les deux départements pesant à eux-seuls plus de 80% des volumes. L’IGP « Méd’ » produit des vins en monocépage ou en assemblages, les seconds étant majoritaires pour environ les trois-quarts des volumes.

Ils se jouent dans les trois couleurs mais c’est le rosé qui depuis quelques années a pris largement le pas (plus de la moitié), principalement avec des cinsault-grenache. Les rouges (une bouteille sur quatre) sont majoritairement en syrah et/ou grenache, merlot, cabernet sauvignon…, les blancs en viognier, chardonnay, marsanne, roussanne, rolle… L’IGP n’a cessé de croître depuis dix ans passant de plus de 350 000 hl à plus de 500 000 hl l’an dernier (l’équivalent de près de 70 M de bouteilles). Dernier développement en date, les mousseux autorisés depuis deux ans ce qui devrait favoriser surtout les effervescents rosés dans l’espoir de concurrencer les proseccos italiens.

L’avis de Roger Ravoire, président d’InterVins Sud-Est :

« L’IGP Méditerranée a été un long projet né dans le sillage des pays d’Oc pour faire nous aussi des vins de cépage sur la rive gauche du Rhône. Mais comme nous n’avions pas de cépages forts, à la mode comme le merlot, le cabernet sauvignon ou le chardonnay, nous avons plutôt misé sur les assemblages. Le premier nom des Portes de la Méditerranée ne nous a pas aidés au début mais avec la naissance de l’interprofession, il y a 10 ans, et le recentrage sur le nom Méditerranée, nous avons pu nous développer. Aujourd’hui, nous bénéficions d’une belle montée en puissance dans le sillage de la Provence, Méditerranée étant aujourd’hui perçu comme le socle rosé de la zone, et nous profitons de la flambée des prix des AOC provençales. Les contrats de fin d’année 2018 en Méditerranée ont augmenté de 50% en rosé…et baissé de 50% en rouge. Nous passons de l’omnibus au TGV et le challenge d’ici deux ans sera de rentrer en restauration avec des bouteilles et pas seulement en BIB pour être servi au pichet. En Italie, en Espagne, au Portugal, plus de la moitié des cartes de vins en CHR sont en IGP; en France, ça reste marginal car on a le culte de l’AOC. Il faut compenser notre manque d’image et mieux valoriser nos vins ».

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