Accueil Dégustation La jeune garde de Saint-Émilion

La jeune garde de Saint-Émilion

Clos dubreuil

Auteur

La
rédaction

Date

01.07.2014

Partager

La valeur n’attendant pas le nombre des années, nous avons voulu jauger la jeune garde bordelaise côté rive droite. Des vignerons de 45 ans tout au plus, installés sur Saint-Émilion et ses satellites, propulsant un millésime 2011 encore en devenir .

CE PALMARÈS A ÉTÉ PUBLIE DANS « TERRE DE VINS » N°30 (JUILLET-AOÛT 2014)

C’est l’une des appellations les plus célèbres du Bordelais, l’une des plus hétérogènes aussi parce que très vaste et conciliant des intérêts individuels divers. Si ses grands crus classés n’en finissent pas de faire l’actualité pour la révision de leur classement, son église monolithe et son patrimoine classé au patrimoine mondial de l’UNESCO attirent les foules. Mais Saint-Émilion, c’est d’abord la plus vaste appellation de la rive droite, avec près de 5500 hectares de vignes regroupant les appellations Saint-Émilion et Saint-Émilion grand cu, et 4000 hectares de plus en y ajoutant ses quatre satellites (Montagne, Saint-Georges, Lussac, Puisseguin). Malgré un nom facile à prononcer qui s’exporte dans le monde entier, vivre sur ses acquis et son histoire ne suffit pourtant pas, d’ailleurs l’appellation y veille et renforce ses mesures de contrôle (cf. encadré). Côté vignoble, la relève, comme partout, est en marche, et nous avons voulu sonder où en étaient les jeunes loups de Saint-Émilion (hors crus classés).

45 ans est un bel âge, sans doute, c’est surtout celui que l’on a fixé arbitrairement comme limite à la jeunesse ! À mi-parcours ou presque, déjà bien lancés dans la profession, en route vers de nouveaux projets, ces vignerons et ces vigneronnes montrent de quoi ils sont capables. Certes l’âge du capitaine ne fait pas le vin, mais les nouveaux entrants ou du moins les moins caciques ont peut-être de nouvelles idées à mettre en œuvre, une vision différente de la viticulture, des envies autres que celles de leurs aînés. Les interrogations sur la culture bio ou biodynamique, la baisse des rendements, la volonté de sillonner le monde constituent quelques évolutions.

Sur un millésime 2011 encore cabré, pas des plus faciles mais qui est en cours de commercialisation pour la plupart des vins présentés (ou qui le sera sous peu), cette belle série de plus de 90 vins a réservé quelques surprises. Les satellites ont tourné court, ne rivalisant pas avec les grands crus et ce sont ces derniers qui ont trusté toutes les places du podium, à une exception près. Des noms moins connus émergent, que nous sommes heureux de vous faire découvrir, d’autant qu’il y en a pour tous les goûts, de 8 à 120 euros.