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Quels vins de montagne pour plats de sport d’hiver ?

Auteur

Isabelle
Bachelard

Date

23.02.2016

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Alpes, Pyrénées, Jura ? La vigne pousse aux pieds de ces montagnes. Elle donne des vins de caractère pour accompagner les plats d’hiver qui donnent des forces. Surtout lorsqu’il s’agit de dévaler les pistes.

Tartiflette, gratin dauphinois, raclette, crozets ou fondue au fromage, les plats qui donnent des forces aux skieurs savent aussi revigorer ailleurs quand il fait froid. Ces spécialités des montagnes ont en commun le fromage, plus ou moins gratiné, qui les caractérise bien davantage que les pâtes ou les pommes de terres, qui sont elles relativement neutres. On peut ainsi donner libre court à son imagination et inviter les beaux blancs qu’on a dans sa cave, à condition qu’ils aient à la fois du volume et de l’acidité. Ce qui veut dire qu’on les choisira donc plutôt issu des vignobles septentrionaux.

Savoie, Arbois, Jurançon

Sur place le choix est aujourd’hui vaste et de qualité, dans les magasins comme dans les restaurants. On peut donc profiter de son séjour à la montagne pour découvrir ce qui est produit au pied des massifs. Roussette-de-savoie ou vin-de-savoie chignin sont les savoyards les plus adaptés. Dans le Jura, on choisira des côtes-du-jura ou arbois, à dominante chardonnay si on aime le côté fruité, à dominante savagnin si on recherche plus de personnalité. Le jurançon sec quant à lui est un joyau des Pyrénées autour d’une table fromagère, surtout si c’est une cuvée élevée longuement sous bois.
Pour la raclette, tous les avis ne concordent pas sur le blanc. Les francs-comtois sont formels, ils disent produire sur leurs terres le vin idéal.
Séduisant, léger en alcool, le poulsard, ou ploussard, un cépage autochtone rouge donne un vin à la robe rose foncé, presque rouge, à la bouche fraîche, qui possède juste ce qu’il faut d’acidité et de structure pour répondre aussi bien au fromage fondu qu’à la charcuterie et à la salade.

Apéritif ou gastronomique

On réservera les vins blancs de Savoie les plus frais et vifs, apremont et abymes, à l’apéritif. Quand au chignin-bergeron, il mérite d’être vieilli en cave et savouré quand il a plus de cinq ou six ans d’âge, ce qui est possible dans les meilleurs restaurants. Dans ce cas les accords gastronomiques sophistiqués ne lui font pas peur.
Les plus grands vins rouges de Savoie sont issus du cépage mondeuse, qui donne des vins somptueux, complexes, qui rappellent par leurs parfums de violette et d’épices les crus du nord de la vallée du Rhône. Mais ils préférèrent nettement la compagnie d’une terrine de chevreuil. Ou d’une fondue à la viande.