Samedi 12 Octobre 2024
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09.04.2013
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La semaine des primeurs à Bordeaux, événement unique dans le vignoble mondial durant lequel quelque 6000 professionnels du vin dégustent avant de noter ou commander le millésime 2012, s’est ouverte hier lundi dans une trentaine de lieux différents.
« L’intérêt des primeurs pour un propriétaire est de pouvoir vendre un vin qui ne sera à la disposition du client que dans deux ans alors que pour le confectionner il y a eu un besoin important de trésorerie. Pour le client final, l’intérêt est d’acheter des vins à des prix plus faibles que ceux pratiqués lors de la mise sur le marché », explique Vincent Labergère, directeur de l’exploitation du château Rayne Vigneau, 1er grand cru classé de Sauternes, qui accueillait lundi sur la propriété les critiques s’apprêtant à noter les 15 vins liquoreux membres de l’Union des grands crus leur étant proposés.
Au château Olivier, sur le terroir de Pessac-Léognan, près d’une cinquantaine de vins rouges et blancs étaient proposés aux professionnels en tous genres, du négociant international au caviste, de grands crachoirs entourant les tables où se tenaient les propriétaires viticoles.
Carnets de notes en main, Roger Levy, agent commercial libéral travaillant avec les restaurateurs du Sud-Ouest, dit être venu jauger « la qualité du millésime et son potentiel d’évolution » pour des clients qui lui font « confiance et suivent les avis que je peux leur donner ».
« Lors d’une dégustation volumineuse comme ici je ne m’attache pas trop à l’aspect aromatique car on a le nez et la langue qui saturent assez rapidement. Ce qui m’importe c’est de déterminer l’équilibre général entre puissance alcoolique, densité, acidité et richesse des tanins, qui sont les éléments qui assurent au vin son évolution harmonieuse », indique l’homme qui « fait les primeurs depuis 30 ans » et reproduit ses impressions sur mon blog www.legoutduvin.com.
Il dit avoir dégusté « des vins très intéressants avec un caractère gourmand, des vins faciles à boire sans que ce soit un millésime de très grande garde. Les 2012 à Pessac-Léognan sont très adaptés au secteur que je visite, c’est-à-dire des consommations dans les 5 à 10 ans », a-t-il estimé.
A l’issue de cette semaine, les notes des critiques seront peu à peu révélées et les propriétaires fixeront ensuite le prix de sortie de leurs bouteilles.
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