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À Cahors, de belles promesses pour le millésime 2022

Auteur

Elisa
Centis

Date

21.10.2022

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Sur l’appellation Cahors, les pluies de début septembre ont permis de produire une meilleure récolte que ce qui était attendu, après un été 2022 très chaud

La vendange des rouges s'est déroulée du 12 septembre au 10 octobre. Malgré la chaleur - et la grêle qui a touché plusieurs vignes en juin et début septembre - Pascal Verhaeghe, coprésident de l’Union interprofessionnelle des vins de Cahors (UIVC) annonce « une belle récolte ». Une analyse confirmée par Maurin Bérenger qui partage la présidence de l'UIVC avec le vigneron du Château du Cèdre. « À cause de la grêle et de l'insolation directe qu'a subi le raisin, lorsque les températures sont montées à 40°C , nous étions inquiets. »

Cependant, le mois de septembre a été très bénéfique pour ce millésime 2022. « Les pluies qui sont tombées à cette période ont été décisives. La vigne a réagi de manière inattendue. Le malbec a bien résisté, poursuit le vigneron de la Bérangeraie. Les baies sont devenues plus juteuses. Les maturités se sont débloquées à partir du 15-20 septembre, quand les nuits ont été plus fraîches. »

Sur l'appellation, « on risque tout de même d'être en-dessous du rendement de base, fixé à 50 hectolitres par hectare à cause des conditions climatiques compliquées de l'été », regrette Maurin Bérenger. Mais la qualité est là. « Le millésime était extrêmement sain. » Pour Pascal Verhaeghe : « On va pouvoir faire tous types de vins. Des vins de soif, mais aussi des vins de garde grâce aux vendanges plus tardives. »

Au domaine Combel-La-Serre, on fait le même constat sur la qualité. « Les baies sont jolies, saines », fait savoir Sophie Ilbert. La chaleur de cet été devrait donner un « millésime solaire », indique encore la vigneronne. « Nous sommes installés en altitude, sur les plateaux calcaires. Ce terroir va nous permettre de donner aux vins la fraîcheur que nous avons d’habitude. »

Fabien Jouves, au Mas Del Périé, décrit, lui, le millésime 2022 comme « atypique ». « Il se caractérise par une grosse période de sécheresse. Les pluies, en septembre, ont permis de rééquilibrer tout ça. Mais ça reste déséquilibré au niveau des maturités. C’est un millésime un peu complexe à vinifier. » Au niveau des rendements, c’est tout de même « mieux que ce qu’on pensait », précise-t-il. Certaines baies ont grillé à cause de la sécheresse, « mais l’eau qui est tombée en septembre a permis de faire gonfler les raisins qui restaient. »