Mercredi 13 Novembre 2024
©Maison des Vins de Gaillac
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Date
14.06.2024
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La bulle bientôt fer de lance du vignoble de Gaillac ? Pour plusieurs experts du vin, l'idée est loin d'être incongrue. La méthode ancestrale gaillacoise, typique du vignoble tarnais, qui produit un vin effervescent à base de mauzac présente de nombreux atouts.
« Cela correspond à ce que les nouveaux consommateurs recherchent. C'est un vin d'une grande fraîcheur, accès sur la pomme, qui n'a pas trop d'alcool », argumente Guénaël Revel, journaliste quebecquois et auteur d'une dizaine de livres principalement sur les vins effervescents. « C'est un produit rare. En-dehors de Limoux, on ne le retrouve qu'à Gaillac. » Or, depuis la pandémie de Covid, les nouvelles tendances de consommation s'orientent vers les produits locaux, fait remarquer Nicolas Demolis, ancien sommelier et responsable des achats vin et alcool du magasin Intermarché Garidech, près de Toulouse. « Les clients recherchent de la bulle locale. Mais on a pas assez de propositions ».
Méthode qui nécessite des moyens techniques
Aujourd'hui, 400 000 bouteilles par an sont produites en AOP Gaillac méthode ancestrale. « Cela correspond à 3% sur la récolte 2023 », précise Caroline Granado, directrice de la Maison des vins de Gaillac. Ce chiffre, quoi qu’un peu en dessous de la réalité (le vignoble du Tarn élabore aussi des pétillants hors appellation), semble tout de même faible pour une région disposant d’une appellation pour ses vins pétillants. « Pour les régions qui produisent elles-mêmes des vins effervescents, la moyenne des ventes est davantage autour des 10-12% de vins pétillants », assure Marcel Combes, jeune retraité, qui a toujours travaillé dans les vins effervescents, et notamment pour une maison de vins en Bourgogne. Plusieurs raisons permettent d’expliquer la production encore confidentielle de cuvées de Gaillac pétillantes. « C'est une méthode d'élaboration qui nécessite des moyens techniques, prévient Caroline Granado. A ce jour, on a deux outils qui permettent la production de bulles sur le territoire. » Par ailleurs, « la méthode ancestrale est élaborée à partir uniquement de mauzac, un cépage que les vignerons utilisent aussi pour la production de blancs secs.»
Des ventes en hausse
Si Gaillac développe ses volumes de bulles, le vignoble pourrait profiter d’un contexte commercial favorable. D’après les chiffres du magasin Intermarché de la métropole toulousaine, le marché des bulles alternatives, autres que le Champagne, se développe. « Sur l'année dernière, les ventes de Champagne ont reculé de 9%, alors que celles des autres effervescents ont augmenté de 10-12% », assure Nicolas Demolis.
Ces différents éléments encouragent Jérémy Arnaud, consultant pour les syndicats AOC Gaillac et IGP Côtes du Tarn, à penser qu’il y a « une vraie opportunité stratégique » à développer les bulles pour le vignoble tarnais.
La cuvée coup de cœur de Guénaël Revel
“Esprit de” Labastide Brut : “Le nez est net. Il fait penser à un panier de pommes. Le volume est aérien. Très plaisant. C’est simple, droit, comme devrait l’être la méthode ancestrale à Gaillac. C’est le genre de vin parfait pour initier à l’appellation.”
12,50€, disponible sur le site http://www.cave-labastide.com/ (six bouteilles minimum) ou en vente directe au caveau à Labastide-de-Lévis
La cuvée coup de cœur de Marcel Combes
“Méthode Gaillacoise Brut” du Domaine de Long Pech : “Ce vin a un côté printanier agréable, aux arômes de pomme verte avec une touche de floral. La bouche est équilibrée. Persistante. C’est très élégant. Selon moi, c’est un profil à retenir et presque à imiter.”
12,70€ disponible sur le site en ligne du domaine : https://www.long-pech.fr/ et au caveau à Lisle-sur-Tarn
La cuvée coup de cœur de Nicolas Demolis
“Bulle de Mauzac” du domaine Les Petits jardins : “Il y a une belle rondeur, même en attaque. On a une impression de fruits très mûrs, de pomme golden. C’est un vin gourmand. Ni trop acide, ni trop doux.”
12,10€, commande en ligne sur le site : https://www.domainelespetitsjardins.com/ (36 bouteilles minimum) ou au caveau à Gaillac, sur rendez-vous.
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