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Cent vingt bougies et pas une ride pour l’Institut Œnologique de Champagne ! 

Thomas Leclère, directeur général de l'IOC. ©DR

Auteur

Claire
Amadei

Date

28.10.2025

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L’Institut d’œnologie de Champagne (IOC) vient de célébrer un cap symbolique : ses cent vingt ans d’existence.

Depuis 1905, l’IOC, fondé à Épernay, accompagne les vignerons champenois dans leurs choix techniques, les défis environnementaux et les évolutions réglementaires. Il est même parvenu à s’ouvrir à d’autres territoires, en France comme à l’étranger, en s’inscrivant comme un pilier incontournable de la filière vitivinicole. En célébrant ses cent vingt ans, l’IOC ne se contente pas de regarder dans le rétroviseur : il affirme aussi sa volonté de bâtir l’œnologie de demain.

Un acteur unique dans le monde œnologique

L’histoire de l’IOC débute véritablement avec la création d’une activité de production et étude des levures par un pharmacien sparnassien, en 1890, Jacques Weinmann. Nous sommes alors à une époque où la profession joue un rôle central dans la lutte contre les maladies de la vigne. Les pharmaciens intervenaient à toutes les étapes de l’élaboration du vin : conservation, analyse, et surtout réponse aux grands fléaux viticoles comme l’oïdium ou le phylloxéra. En 1905, l’Institut se structure officiellement. Il se détache de la pharmacie pour se consacrer pleinement au conseil œnologique et aux solutions de fermentation, avec un savoir-faire spécifique autour des levures — un levier déterminant dans la qualité des vins. 

« Cela fait cent vingt ans que nous accompagnons les professionnels vitivinicoles en Champagne, mais pas uniquement », souligne Thomas Leclère, directeur général d’IOC ayant pris ses fonctions début 2024. Il a succédé à Olivier Abguéguen, désormais en charge de la division œnologie du groupe Lallemand (groupe canadien), auquel appartient l’Institut depuis 2008. Au fil du temps, l’Institut Œnologique de Champagne s’est imposé comme un acteur singulier dans le paysage viticole, articulant ses activités autour de trois axes : la production et la distribution de produits œnologiques (biotech et biosourcés), le conseil et l’analyse œnologique, et les prestations vinicoles pour vins effervescents. Thomas Leclère l’affirme : « L’IOC est, dans le monde œnologique, une entreprise réellement particulière, car nous sommes les seuls à offrir toute une gamme de produits et services, allant des conseils œnologiques aux produits biosourcés que nous produisons nous-mêmes. Et tout cela en nous appuyant sur des équipes formidables. »

Qui a bien amorcé le virage de l’international

Depuis son siège, désormais établi à Mardeuil, l’activité de l’IOC est passée à l’échelle internationale. L’institut, qui compte une équipe de pas moins de quarante-cinq œnologues, a développé son maillage territorial à travers la Champagne et plusieurs autres régions françaises mais aussi à l’étranger. Les équipes sont aujourd’hui réparties entre douze sites installés en France, en Italie ainsi qu’en Espagne. Les laboratoires sont au nombre de dix, dont neuf dédiés à l’analyse et au conseil œnologique auxquels s’ajoute un laboratoire contrôle et développement.  

Côté développement, justement, l’Institut a tout récemment opéré un regroupement avec la société OENODIA, entrée au sein du groupe Lallemand en septembre dernier. OENODIA apporte avec elle un procédé de stabilisation tartrique des vins par électrodyalyse (breveté et développé en partenariat avec l’INRAE), dont elle est le leader mondial. Un atout certain pour assurer l’avenir de l’IOC. 

À cent vingt ans, l’Institut Œnologique de Champagne ne fait pas son âge. Ce cap symbolique marque également celui d’une volonté réaffirmée de maintenir son leadership et de poursuivre une croissance déjà bien avancée sur le marché mondial des prestations et production d’intrants œnologiques et vinicoles, en s’adaptant aux défis de demain.