Vendredi 8 Novembre 2024
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26.09.2015
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« Plus accessible », c’est ce qui revient sur toutes les lèvres. Mais seulement ? La première Foire aux Seconds vins de Bordeaux, organisée par Terre de Vins et Cash Vin dans la Halle des Douves de Bordeaux jusqu’à 18 heures, est l’occasion de revenir sur quelques fondamentaux.
Plus accessibles
Max Sichel, représentant de la maison de négoce éponyme, et du Château d’Angludet (Margaux) fait une pause dans la dégustation pour donner sa définition d’un « second » vin de Bordeaux. « La Réserve d’Angludet (17 € la caisse de 6 bouteilles pendant l’opération), c’est un vin d’abord plus accessible. Par l’assemblage choisi, souvent plus de jeunes vignes pour une consommation plus facile tout de suite, et ensuite par le prix, on est 30 à 40% moins cher que le premier vin. » Une façon de montrer aux gens que les « Bordeaux ne sont pas toujours chers », d’ajouter Max Sichel.
Ce que confirme Edouard Miailhe, propriétaire du Château Siran, ancien cru bourgeois exceptionnel situé à Margaux. « Nous avons toujours fait un second vin à Bordeaux, mais il ne s’appelait pas en encore le S de Siran (14, 95 € la caisse de 6 bouteilles aujourd’hui). Je le vois comme une porte d’entrée vers le grand vin, car même si ce ne sont pas les mêmes vignes sélectionnées dans l’assemblage final, l’identité des terroirs et de nos merlots est bien là ». Une consommation des seconds qui progresse, ce que le propriétaire ne manque pas d’analyser : « souvenez-vous, il y a encore quelques années Mouton ne faisait pas de second vin, ce n’était pas une production bien connue. Aujourd’hui, les seconds vins représentent un marché qui lui est propre, ils doivent être gages de la qualité de notre travail ».
Des marques à part entière
« Il y a eu de l’abus, mais c’est fini aujourd’hui, les seconds vins de Bordeaux ne sont pas les rebus, ou une poubelle des premiers vins. Ce sont des assemblages assumés, une façon de proposer autre chose, on garde les plus grosses concentrations pour le premier vin, et on offre du fruit et de l’immédiateté avec le second vin, mais avec finesse », explique Jean-Antoine Nony, propriétaire du Château Grand Mayne, grand cru classé de Saint-Emilion qui présente Filia de Grand Mayne 2009 (15, 95 € la bouteille en caisse de 6 achetée pendant la foire aux seconds vins).
Une sélection qui se fait déjà à la vigne, ancrée après année et sur des volumes parfois conséquents. « Je fais 30 à 40 000 bouteilles de Filia de Grand Mayne chaque année, c’est une production que je suis de très près », ajoute Jean-Antoine Nony. « Ce sont des vins qui marchent très bien au verre dans les restaurants, justement parce qu’ils sont accessibles. Donc c’est super aujourd’hui, de les faire mieux connaître aux Bordelais et de leur proposer à prix propriété ».
Une « analyse des terroirs » pour la production de ses seconds vins de Bordeaux selon Edouard Mialhe, des assemblages fidèles ou non à leur grand frère premier mais « assumés » selon Jean-Antoine Nony , et « l’accès à des terroirs bordelais parfois très chers, avec un prix plus doux » selon Max Sichel, les seconds vins sont aussi une bonne introduction aux multiples terroirs de Bordeaux. Et ils se dégustent toute la journée à la Halle des Douves. Sur place ou à emporter, si on les a aimés.
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