Accueil [Crus Bourgeois du Médoc] Olivier Cuvelier : « Quelques recours mais on est confiant »

[Crus Bourgeois du Médoc] Olivier Cuvelier : « Quelques recours mais on est confiant »

Auteur

Jean-Charles
Chapuzet

Date

15.09.2020

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Alors que s’ouvre dans des conditions particulières la première dégustation professionnelle des Crus Bourgeois – au Hangar 14 à Bordeaux – depuis la sortie du classement*, le président de l’Alliance des Crus Bourgeois du Médoc, Olivier Cuvelier, reconnait quelques recours mais délivre surtout son plan de bataille.

Ce mardi a lieu la soirée du classement des Crus Bourgeois avec une belle dégustation, le contexte est particulier avec le COVID-19, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Nous sommes d’abord très heureux car c’est la première dégustation qui peut se tenir, on avait rigoureusement tout annulé depuis les primeurs. Voici une belle occasion de présenter le millésime 2018 qui est un très beau millésime et qui a la particularité de très bien se déguster jeune. C’est charmant et attractif. Après, nous le faisons dans des conditions compliquées, on ne s’attend pas à avoir trop de monde avec des conditions sanitaires qui ont encore été renforcées hier. Nous allons voir…

La sortie du classement n’a pas vraiment fait de vagues, peut-on dire qu’il est consensuel, peut-on parler de succès ?
En fait, il y a quelques vagues mais nous n’avons pas été au courant. Nous avons 5 recours en tout dont 2 d’un même château. Nous n’avions rien reçu à l’Alliance, le Tribunal administratif a visiblement du retard… Nous n’étions au courant que d’une plainte car les avocats se sont parlé entre eux. Mais en voici 4 de plus désormais. C’est ubuesque. Et puis nous ne sommes pas très surpris, c’est peu sur un classement retenant 249 châteaux.

D’où proviennent les recours ?
Il y a Patrick Meynard (Château Lalaudey et Château Pomeys), il a un château Crus Bourgeois Supérieur – Lalaudey en Moulis-en-Médoc – et l’autre qui n’a pas été retenu. Il n’est pas d’accord sur un point précis du classement en disant que les châteaux n’ont pas été traités de manière égalitaire. On va échanger, c’est entre les mains des avocats. Nous sommes tranquilles et sereins. Je ne peux pas vous parler des quatre autres car je ne connais pas encore les motifs. N’empêche, sur 249, nous avons 5 recours avec peut-être des recours qui ne sont plus dans ces 249 ; ce n’est pas une avalanche, on a fait un boulot énorme, on a tout fait pour que ce soit irréprochable. Je ne vois pas comment on se ferait reprendre.

Ce classement va donner lieu à des événements – comme ce soir -, pouvez-vous nous délivrer quelques opérations à venir et dans quel but ?
Pendant le confinement, on a beaucoup réfléchi et on a décidé de refaçonner tout notre budget de communication pour faire baisser les cotisations. Il faut savoir que beaucoup d’adhérents souffrent énormément avec des conditions commerciales extrêmement compliquées. Donc, on capitalise tout sur un événement fin décembre à l’Arena à Paris. On a la chance d’avoir Manon Lorenzetti qui a un Cru Bourgeois Exceptionnel, le Château Lilian-Ladouys. Si c’est maintenu, on se met en ordre de bataille pour conquérir un public plus jeune. L’événement est en train d’être finalisé, on vous tiendra au courant. Pour l’instant, à l’export, tout est gelé. Le budget est entièrement consacré au consommateur de proximité.

*Rendez-vous dans les kiosques début octobre pour un « Terre de Vins » hors-série Spécial Crus Bourgeois du Médoc, spécialement dédié au classement.