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[Foire aux Seconds Vins] La petite histoire des seconds vins

Auteur

Laura
Bernaulte

Date

21.09.2015

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Samedi 26 septembre, de 10h à 18h au marché des douves de Bordeaux, près des Capucins, « Terre de Vins » et Cash vin vous proposent de déguster et d’acquérir les seconds vins de 40 grands châteaux bordelais. Mais avant, un petit rappel historique sur cette tradition bordelaise des seconds vins s’impose.

Suivez ce lien pour réserver votre entrée dès à présent (tarif 10 €, remboursés dès l’achat d’une caisse de vins).

Seconds vins, mais pas de seconde importance, à Bordeaux, les « seconds » comptent ! Alors que les grands crus bordelais atteignent des prix stratosphériques depuis quelques années, ces « seconds » sont bien souvent une excellente alternative pour toucher du doigt (et du palais) un peu du prestige des grands vins. Qualitatifs, avec leur propre personnalité, ils sont représentatifs du style d’une propriété, tout en restant plus accessibles que leurs aînés.

A l’origine, les lots écartés de l’assemblage du premier vin, car jugés insuffisamment qualitatifs, sont cédés au négoce qui les commercialise sous différentes étiquettes. A la fin du XIXe siècle, certains propriétaires prennent conscience de l’intérêt de créer une cuvée avec ces raisins pour élargir leur gamme, et valoriser le premier vin. Dès 1874, le château Pichon-Longueville Comtesse de Lalande crée un second vin et l’envoie à l’exposition de Moscou. Quelques années plus tard, en 1902, c’est au tour de Léoville Las Cases de créer son « Clos du Marquis ». Puis en 1908, château Margaux perpétue ce mouvement avec son « Pavillon rouge de Margaux ». Plutôt sporadique dans un premier temps, cette pratique se répand dans les années 1980. C’est en effet l’époque où les grands crus opèrent un tri drastique à la vigne pour créer un premier vin proche de la perfection, et où la spéculation commence à se faire sentir.

Frères de sang

Le second vin bénéficie du même terroir que son aîné. Il se voit consacrer un soin identique lors de son élaboration. Si historiquement, les seconds vins sont créés avec les baies non retenues pour l’assemblage du grand vin, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Les raisins indésirables sont vendus en vrac au négoce. Vin en soi, le second vin est souvent le fruit d’une sélection parcellaire à la vigne. Il peut par exemple être issu de jeunes vignes destinées à produire quelques années plus tard le premier vin, ou de plants dédiés. Mais, quoiqu’il en soit, les propriétés revendiquent et valorisent leurs « seconds ». Pour preuve, « Les voiles de Clos Floridène », « Blason d’Issan », ou encore « Marquis de Bellefont »… Leurs noms sont nettement évocateurs du premier vin et vecteurs d’image pour la propriété. Plus sur le fruit, plus accessibles, ils peuvent être consommés rapidement, avec une bonne buvabilité. Ces vins gourmands et conviviaux au rapport qualité-prix imbattable collent aux tendances de consommation d’un large public. Et, pour ceux désireux d’aller plus loin, ils peuvent constituer une porte d’entrée vers le premier vin.

Seconds vins de première importance à la « Foire aux Seconds Vins »

Ce samedi 26, au Marché des Douves de Bordeaux, il y en aura pour tous les goûts. Des grands vins de Graves, du Médoc, mais aussi de la rive droite… Bref, de quoi combler les amateurs. Cet événement est l’occasion rêvée de faire rentrer un peu du prestige des grands crus dans votre cave. A noter : l’entrée à 10€ est remboursée dès l’achat d’une caisse de vins.

Liste des crus présents en suivant ce lien

Suivez ce lien pour réserver votre entrée dès à présent (tarif 10 €, remboursés dès l’achat d’une caisse de vins).