Vendredi 21 Mars 2025
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25.01.2012
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Après une année 2011 de transition, la joint-venture franco-chinoise Dynasty Fine Wines affiche de grandes ambitions pour 2012 : mettre l’accent sur les produits haut de gamme, et développer le marché international.
Née en 1980 de l’association entre Tianjin City Grape Garden et la maison de spiritueux française Rémy Cointreau, Dynasty Fine Wines est l’un des plus importants producteurs de vin en Chine. En trente ans, la compagnie est passée d’une production « modeste » de 100 000 bouteilles à plus de 60 millions bouteilles vendues en 2010 (1, 6 milliard $HK de chiffre d’affaires) ! Une progression fulgurante qui s’est accompagnée d’une entrée à la bourse de Hong Kong en 2005, d’un respect croissant des normes de production avec les certifications ISO 9002, 9001 et 14001, et de la construction d’un incroyable domaine à Tianjin, près de Pékin : un château « plus français que nature » à 18 millions d’euros.
Malgré sa position de force sur le marché chinois, Dynasty a connu une année charnière en 2011, marquée par des bénéfices en baisse de 54% au premier semestre. Ce ralentissement, que l’on peut imputer à la concurrence accrue des vins étrangers qui affluent sur le marché chinois, est aussi dû à un changement de stratégie commerciale au sein du groupe. Une réorientation dont on devrait ressentir les effets en 2012 : Dynasty ambitionne d’ouvrir une centaine de boutiques en Chine, de développer sa présence sur les marchés internationaux, et de donner la priorité à ses vins haut de gamme.
L’expertise Rémy Cointreau
En dynamisant son réseau de vente directe et en mettant l’accent sur la qualité (avec le concours et l’expertise de Rémy Cointreau, deuxième investisseur du groupe), Dynasty entend profiter de la nouvelle passion du public chinois pour le vin : la Chine est devenu le cinquième pays consommateur de vin au monde en 2011, et ce phénomène devrait augmenter de plus de 50% d’ici 2015.
Pour Huang Yaqiang, directeur exécutif de Dynasty Fine Wines, même si les vins d’importation (et notamment français) ont frappé fort ces dernières années en Chine, la production nationale devrait relever la tête et attirer de nouveau les consommateurs chinois dans les mois à venir. A condition que la qualité soit au rendez-vous. C’est pourquoi Dynasty, qui misait jusqu’à présent sur ses vins d’entrée de gamme (le Dynasty Dry rouge à base de cabernet-sauvignon et le Dynasty Extra Dry blanc à base de riesling et de chardonnay), entend développer son offre de vins « premium », dont le volume de production devrait passer de 10% à 20% dans les deux prochaines années. Les Dynasty Merlot Series (salués par l’œnologue français Michel Rolland), le Dynasty Seven Year Reserve ou le Dynasty Fine Brandy XO sont quelques-uns des produits sur lesquels la compagnie entend s’appuyer pour développer ses parts de marché en Chine et à l’international – principalement en Europe et aux Etats-Unis. En cette Année du Dragon qui vient de commencer, l’ambition est de mise.
Mathieu Doumenge
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