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Les finalistes du concours du meilleur sommelier de France 2022 sont …

Jean-Pascal Paubert_Mikael Grou_ Pierre Vila Palleja_Xvier Thuizat_Philippe Faure-Brac

Auteur

Michel
Sarrazin

Date

20.09.2022

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Ce lundi 19 septembre 2022, les 6 demi finalistes passaient les épreuves à l’école Vatel de Bordeaux en vue des qualifications pour la finale. L’annonce des 3 finalistes a été faite au château Capet Guillier, classé Grand Cru de Saint Emilion et appartenant au groupe Advini.

Ce concours qui se déroule en principe tous les deux ans a enregistré, pour l’édition 2022, 35 inscriptions. 25 candidats se sont présentés aux sélections. Pour cette demi finale les 6 demi finalistes ont subi 8 épreuves. Philippe Faure-Brac, meilleur sommelier du Monde en 1992 et président de l’Union de la Sommellerie Française, décrit ses épreuves. « On a un atelier écrit sous forme de questionnaire, et des ateliers de mises en situations professionnelles évaluées par des jurys ». On pense généralement qu’être sommelier c’est être un spécialiste du vin exclusivement. Philippe Faure-Brac rappelle qu’être sommelier c’est « être spécialiste des boissons ». C’est pourquoi il y avait par exemple « un atelier saké, associé à la mimolette : il fallait argumenter sur le choix d’un saké et dire pourquoi on l’a choisi ». Dans la veine de l’originalité, « cinq vins de France devaient être reconnus et commentés en attribuant au bon vin les cailloux du sol proposés par le jury». Au-delà de la dégustation, les épreuves peuvent porter « sur l’actualité, la législation, l’histoire des appellations, les thés , les bières, les eaux, les cidres, le management, le comportement, la maîtrise d’une langue étrangère, et des mises en situation ». Des épreuves qui « sont le reflet du métier, et qui ne sont pas hors sol » pour Philippe Faure-Brac. « Des épreuves compliquées à organiser » pour le Directeur du Comité Technique Jean-Pascal Paubert mais qui s’empresse d’ajouter que « la passion l’emporte sur toutes les difficultés ». Et depuis 20 ans qu’il est au centre de ce concours, il constate que « le niveau monte ». Pour preuve  « les trois finalistes qui sont de très haut niveau. Ce sont des gens qui s’imposent mais qui sont faciles d’accès, et qui sont à l’aise dans leur comportement. On va avoir une finale de grande classe » ajoute-t-il.

Les trois finalistes

Mikael Grou, Pierre Vila Palleja et Xavier Thuizat se sont brillamment qualifiés. Tous les trois sortent étonnamment enthousiastes de ces épreuves dont ils ne semblent pas avoir souffert.

Mikael Grou est un des trois heureux finalistes et travaille à l’hôtel Beau-Rivage à Genève. « Des épreuves surprenantes où il fallait être soi-même » commente-t-il. « On n’a pas utilisé notre tire-bouchon mais on a utilisé notre savoir, notre savoir être et notre savoir faire. Une épreuve originale était qu’il fallait parler de l’éveil des sens à des jeunes ».

Pierre Vila Palleja est propriétaire du restaurant le petit sommelier à Paris. Il n’en est pas à sa première sélection : « le niveau global, très diversifié, a augmenté et m’a beaucoup plu. Les épreuves étaient très ancrées sur le métier ». Et dans la perspective de la finale Pierre Villa Palleja s’adjoindra les services d’un préparateur pour être au meilleur de sa forme mentale et « fera des entrainements avec d’autres sommeliers ».

Xavier Thuizat, travaille quant à lui à l’hôtel de Crillon à Paris. Il a trouvé les épreuves « passionnantes, enrichissantes et surtout, elles sont le parfait reflet de notre métier. On a été jugés par des professionnels qui savent vous mettre dans des situations réelles face aux commis, aux clients ou aux jeunes : c’était pertinent ». En vue de la finale Xavier retravaillera « ses dégustations, essaiera d’avoir des réflexes plus spontanés et révisera les vins étrangers car malgré le titre meilleur sommelier de France, il est possible qu’on ait des vins étrangers dans les épreuves ».

Bien qu’aidés par leurs employeurs, la préparation coûte. C’est ainsi que Xavier Thuizat abandonne son enveloppe de pourboire pour la donner à son équipe de sommeliers qu’il charge de lui acheter des vins destinés à être dégustés en vue de sa préparation.

Nos trois finalistes sont désormais tournés vers la finale qui se déroulera le 6 novembre à Paris.