Accueil Un poids lourd en Côtes de Bourg

Auteur

Jean-Charles
Chapuzet

Date

16.03.2021

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Le PDG d’Inetum (entreprise dans le numérique qui pèse 2,3 milliards de CA), Vincent Rouaix, est tombé sous le charme du château Beaulieu dans les Côtes de Bourg. Les acteurs de l’appellation s’en félicitent d’autant, que le nouveau propriétaire se donnent quelques objectifs.

« On peut parler de coup de cœur, c’est une propriété qui bénéficie d’une belle situation géographique, la chartreuse est charmante. C’est une acquisition familiale. Je voulais qu’il y ait du potentiel pour le vin mais aussi que ce soit un lieu de vie. C’est plus prestigieux à Margaux mais c’est moins joli », explique Vincent Rouaix, qui a toujours été attiré par le Bordelais.
Originaire de Charente et millésime 1959, il fait ses études de Maths Sup-Maths Spé dans la capitale girondine suivi d’une école d’ingé. C’est à Paris que Vincent Rouaix écrit sa carrière professionnelle avec la création de sociétés dans le conseil puis dans l’informatique au début des années 1990. En 2006, il fusionne son entreprise avec l’entreprise Gfi avant de prendre la direction de l’ensemble en 2009. Le développement s’accélère dans les années suivantes pour atteindre 2,3 milliards de chiffre d’affaires. L’entreprise s’est étendue dans le monde avec un nouveau nom : Inetum.

« Je ne viens pas là pour végéter »

Parallèlement, Vincent Rouaix a passé ses vacances du côté de Pontaillac avec une passion certaine pour le vin. « J’ai toujours eu des copains qui travaillent dans le vin, comme les Gardinier qui possédaient le château Phélan Ségur. On allait voir Thierry Marx au restaurant de Cordeillan-Bages. Jai toujours eu dans un coin de ma tête l’idée d’acheter quelque chose », raconte-t-il. Vincent Rouaix regarde du côté de la Loire, du Languedoc, du Cognaçais mais se décide finalement pour le Bordelais, dans ce coin idyllique de la rive droite que forment les Côtes de Bourg. La belle chartreuse du château Beaulieu, qui compte 16 hectares de vignes appartenait à un Hollandais. Ni le vendeur, ni l’acheteur n’ont souhaité communiquer le prix qui avoisinerait selon nos sources les 2 millions d’euros.

Surtout, Vincent Rouaix veut faire monter la qualité des vins. « Les vins sont déjà très bons. Je fais venir le consultant Hubert de Boüard. On achète des amphores. Le vignoble est déjà en bio. Je change le packaging. Je veux en faire un outil rentable, c’est un vrai projet, je ne viens pas là pour végéter », souligne le nouveau propriétaire. Cette venue est évidemment une heureuse nouvelle pour l’appellation Côtes de Bourg. « L’arrivée de tels investisseurs va permettre à l’appellation de s’appuyer sur des forces individuelles, sur les stratégies qualitatives et environnementales de chaque exploitation, avec leurs réseaux, pour donner encore plus d’écho au positionnement de l’appellation », se réjouit le directeur du syndicat, Didier Gontier, avant d’ajouter : « Les Côtes de Bourg attirent pour la qualité du terroir et l’identité de cette appellation avec son environnement naturel qui en fait un lieu de vie très qualitatif. » Au sujet de l’attractivité, on ne dit mot du côté du syndicat, mais Clarence Grosdidier, dirigeant de CG Finance, serait le nouvel acquéreur du château de Barbe. À suivre…