Vinisud, in ou off ?

Les deux mon capitaine !
Durant trois jours (et trois nuits), s’est tenu la semaine dernière, à Montpellier, la grand messe des vins de soleil.
Le lundi, habituellement calme, enregistrait déjà une hausse de fréquentation de 13%. Les visiteurs ? Des acheteurs nationaux et internationaux venus actualiser leur connaissance et leur gamme, modeste caviste, sommelier, responsable achats de grandes entreprises de distribution, leur point commun est leur intérêt pour les vins du grand sud de la France. Le bilan de cette édition est largement positif, qu’elle que soit la taille des entreprises. Et la preuve n’est pas dans les superbes opérations de communication magistralement orchestrées par les grands faiseurs. Elle se niche dans les dégustations aux thématiques confidentielles qui signent un questionnement et une volonté de préservation des vins qui ne sont pas des têtes d’affiches.
Organisée par le comité interprofessionnel des vins du Roussillon, une exploration des rancios secs a réuni une poignée de journalistes et un caviste pour une expérience gustative hors des sentiers battus mais bien sur les chemins de l’Histoire (voir commentaires de dégustation). Voilà pour un exemple à l’intérieur du sérail.Mais la grande réussite de Vinisud, ce sont les off. Ces salons parallèles, regardés de travers par les organisateurs officiels, où s’affichent la crème des vins d’auteurs, venus de toute part participer à la grande fête du bien boire. Là, le bonheur de retrouver la tribu du vin est palpable. On se renifle, on se goûte, on festoie jusqu’au bout de la nuit. Ce fut le cas entre autres avec « Le vin des mes amis » réunissant une troupe de vignerons artistes à forte orientation nature, « chassez le naturel, il revient au Patio » a joué la carte de la toute petite escadrille sans star, deux soirées de dégustation d’une décennie de millésimes de Pascal Fulla et de son mas de l’écriture se sont imposées comme un must. Gros contrats et petite popotte ne sont pas incompatibles, bien au contraire, et c’est bien là l’atout d’une filière économique majeure, dynamique, fière et n’en déplaise aux pisse vinaigre, INCREVABLE !