Accueil « Armagnac Impulsion ! » : quand KEDGE forme les acteurs de l’Armagnac

« Armagnac Impulsion ! » : quand KEDGE forme les acteurs de l’Armagnac

Auteur

Laura
Bernaulte

Date

30.04.2018

Partager

Afin d’anticiper les évolutions de la filière et d’aborder les enjeux de demain, le Bureau National Interprofessionnel de l’Armagnac (BNIA) a conclu un partenariat avec la « Wine & Spirits Academy » de KEDGE (Bordeaux) pour quatre journées de formations thématiques à destination des professionnels.

Le président du BNIA Marc Darroze en est persuadé : « quand on voit le dynamisme actuel du secteur des spiritueux, on a besoin de le suivre ou même de le devancer ». C’est dans cette perspective que le BNIA a sollicité l’expertise en management de l’école de commerce bordelaise KEDGE et de sa « Wine & Spirits Academy » pour créer un programme sur mesure à destination des opérateurs de l’Armagnac (producteurs, distillateurs, négociants, courtiers…). Prénommé « Armagnac Impulsion ! », il s’articule en quatre journées de formation échelonnées de juillet à janvier, dispensées dans les locaux de KEDGE à Talence (Bordeaux). Chacune abordera une thématique de management estimée primordiale au futur de l’Armagnac.

« Cette démarche de formation, c’est ambitieux, c’est nouveau pour nous, explique Marc Darroze. Ça montre qu’on est dynamiques, ouverts, qu’on a envie de se remettre en question et d’avancer sur nos bases. » Ce programme s’inscrit dans la mouvance naturelle du plan stratégique 2016-2019 initié par le BNIA, qui vise à redynamiser tous les pans de la filière Armagnac, de la production à l’organisation en passant par la commercialisation ou la communication. Pour Jacques-Olivier Pesme, le directeur de la « Wine & Spirits Academy », ce partenariat tombe à point nommé « dans un contexte national et international des spiritueux artisanaux qui se redessine, et dans lequel l’Armagnac a une belle carte à jouer. C’est un produit artisanal d’excellence d’une filière régionale, très enraciné, avec un héritage, un patrimoine. Il faut en tirer un avantage compétitif et parvenir à transmettre le message auprès des différents acteurs qu’en jouant collectif, tout le monde sera gagnant. »

Quatre sessions de travail de groupe

Loin d’un format de cour magistral en amphithéâtre, l’échange, la discussion et l’interactivité sont au centre des quatre séminaires, dispensés par groupe de vingt. « On veut que les participants soient acteurs, pas simplement spectateurs. L’évolution et les bonnes orientations de la filière sont entre leurs mains. KEDGE est seulement là pour faciliter, guider, mettre en perspective » insiste Jacques-Olivier Pesme. Les thèmes et le déroulement des quatre séances de travail corroborent ce fil directeur. Au programme : le 5 juillet, « le resserrement de la filière autour d’un projet commun et d’une vision commune – Conjuguer le développement de la filière armagnac et la performance individuelle des exploitants et négociants », le 6 septembre « renforcer la créativité autour de l’armagnac – S’inspirer des autres et trouver la différenciation », le 25 octobre « renouveler l’offre armagnac : rajeunir, diversifier !» et enfin le 24 janvier « accroître la performance financière en repensant son modèle d’affaires».

S’inspirant des formats qui ont fait le succès de KEDGE, chaque séminaire (à l’exception du 2e sur la créativité « articulé autour de jeux et animations ») est bâti en quatre temps. « D’abord, un intervenant académique de KEDGE posera les bases du sujet, puis un grand témoin issu d’une région et industrie autre que l’Armagnac viendra faire un retour d’expérience réussie. Ensuite des ateliers en groupes seront organisés, pour finir par une synthèse et présentation du travail accompli » détaille Jacques-Olivier Pesme. Chacun des quatre séminaires étant indépendant, les opérateurs sont libres d’en suivre un ou plusieurs à leur convenance. Pour inciter les acteurs de la filière à suivre ces journée, le BNIA prend en charge 80% du coût du séminaire, seuls 100€ restant à la charge du participant.

L’expertise KEDGE

Organisme de formation agréé, le BNIA aurait parfaitement pu dispenser ces formations en interne, tout en recourant à l’expertise d’intervenants extérieurs. Pourquoi KEDGE alors? « L’accompagnement d’une école de commerce de renom, qui plus est, spécialisée dans les vins et spiritueux, m’a semblé répondre à nos besoins. La proposition de formation imaginée par KEDGE est encore plus transversale que celle qu’on aurait pu créer en interne, les contenus de ces journées sont denses, adaptés et intéressants » constate Marc Darroze. Il faut dire que KEDGE n’en est pas à ses balbutiements en termes de formation, avec sept campus et 55 000 diplômés à travers le monde. En matière de vin, le premier programme spécifique a vu le jour à Bordeaux dès l’année 2000, un laboratoire de recherche dédié a été créé en 2005, et depuis 2015, l’ensemble des activités de KEDGE autour du vin est regroupé dans la Wine & Spirits Academy, regroupant pas moins de 200 étudiants de 20 nationalités. KEDGE est également habituée à amener son appui et son savoir-faire aux acteurs de la filière vitivinicole, comme elle l’a déjà fait par exemple « en France avec les vins de Provence, de Bordeaux ou du Jurançon, et à l’international auprès de la filière vin au Canada ou en Australie. »

Si ce partenariat est un succès, il pourrait être reconduit l’année prochaine.

Renseignements et inscriptions 05 62 06 11 00 ou plus www.armagnac.fr