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[Bordeaux Tasting] Master Class Riedel : 3 verres, 3 vins, 1 vérité

Auteur

Edouard
Boyer

Date

09.12.2017

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Au fil des éditions, la Master Classe Riedel est devenue un rendez-vous incontournable de Bordeaux Tasting. On a beau savoir que le verre a son importance dans la dégustation d’un vin, la démonstration orchestrée par le fabricant de verres autrichien produit toujours son petit effet.

Tel Saint Thomas, les 50 participants de la première Master Class de ce Bordeaux Tasting 2017 attendaient de voir et sentir pour être convaincus de l’influence du verre sur un vin. Camille Tille, représentante de Riedel, les aura convertis sans peine.
Une heure durant, pinot noir (Marsannay 2014 de chez Bruno Clair), syrah (Saint-Joseph 2015 de chez Alain Graillot) et cabernet-sauvignon (Château La Tour L’Aspic 2012) sont passés au révélateur des 3 verres proposés.

Mais d’abord, on commence avec… de l’eau. Dans un verre en plastique… Cette ouverture en matière permet, grâce à la fraîcheur de l’eau, de percevoir le chemin du liquide dans la bouche, premier facteur différentiel entre les verres.
Par la suite, chacun des trois vins rencontrera chacun des trois verres, permettant de comparer, au nez et en bouche, l’impact du contenant sur son contenu. Les nez et les lèvres passent ainsi d’un verre à l’autre, et déjà les premières exclamations d’étonnement se font entendre tandis que le buvant (où se posent les lèvres) et la cheminée (partie supérieure du verre) accomplissent leur œuvre en révélant des arômes ou en éteignant complètement le vin. Aux yeux ébahis, succèdent alors de légères grimaces amusées. Un plaisir à observer !

Un haut-parleur

La bonne nouvelle pour Riedel, c’est que ses verres fonctionnent ! Les participants étaient en effet unanimes à dire que chacun des trois verres (New World Pinot Noir, Old World Syrah, Cabernet) s’accorde parfaitement à son cépage (ouf!), mais peut totalement dénaturer un autre. Et Camille de confesser qu’elle apprécie plus le syrah dans le gobelet en plastique que dans le verre dédié au cabernet. « Le vin, c’est une musique, le verre un haut-parleur ». Façon de dire que même la plus belle des étiquettes chantera faux si on ne lui fournit pas la scène adéquate.

En une heure, Riedel aura démontré une fois de plus que le souci du verre adapté au vin n’est pas un snobisme d’amateurs de vin, mais bien le préalable à une bonne dégustation. Les néo-convertis n’auront aucune peine à prêcher la bonne parole et à reproduire la démonstration à domicile : chacun est reparti avec ses trois verres.