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Champagne : Krug connaît la musique

Auteur

Joëlle
W. Boisson

Date

24.06.2017

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Krug a trouvé sa corde sensible ! Les parallèles sont légion entre le monde de la musique et l’élaboration de ses vins. Le célèbre champagne multiplie les actions de mécénat artistique musical, mais aussi la recherche scientifique avec des axes inédits.

« Mon arrière grand-père a été un des premiers à avoir un salon de musique et je me souviens de soirs d’été où nous jouions tous d’un instrument dans ce jardin. La musique a toujours eu un grand rôle dans la famille », se souvient Olivier Krug, directeur de la maison éponyme.
De ce point de départ historique est née une véritable connexion entre Krug et la musique, un leitmotiv qui se décline désormais dans la communication et se traduira très prochainement par la création d’un fond destiné à promouvoir les neurosciences et la musique.

Le soliste, la musique de l’année et l’orchestre philarmonique

L’anecdote vient de Margareth Henriquez, présidente de la maison Krug, qui un jour au restaurant entend le sommelier Eric Beaumard décrire un vin à un client novice en œnologie, en utilisant des termes de musique. C’est le déclic, la prise de conscience que la musique et le vin parlent aux sens, et qu’il n’y a pas à être un spécialiste pour apprécier « la musique d’un vin ».

Dès lors, le champ lexical apparaît comme une évidence pour décrire les champagnes complexes de la Maison Krug. La centaine de parcelles de la vendange, les 150 cuves de vins de réserve sont autant de musiciens. Les six mois de dégustation, lot par lot, cuve par cuve, autant d’auditions.
« La musique vit au travers des champagnes Krug, reprend Margareth Henriquez. La Grande cuvée, c’est l’idée de produire chaque année un champagne au plus haut niveau. C’est l’univers complet d’un orchestre philharmonique. Les millésimés, c’est la musique de l’année dans toute sa personnalité. Enfin, certaines années, Clos du Mesnil et Clos d’Ambonnay sont de fantastiques solistes.»

Décrire et ressentir le vin en musique

Sans surprise, la communication de Krug s’est mise au diapason, s’orientant vers l’opéra et le partenariat avec de grands artistes – jazz, soul, classique, etc. Certains ont même composé des œuvres inspirées d’une dégustation où Krug a donné le la !
Loi Evin oblige, cette communication est tournée vers l’export. En France, Krug change de refrain et travaille avec l’IRCAM (Institut de Recherche et Coordination en Acoustique et Musique) pour mieux comprendre les interactions entre l’ouïe, l’odorat et le goût. L’expérimentation le montre : ces sens sont réglés comme du papier à musique. Lorsqu’on augmente le volume sonore d’une musique lors d’une dégustation, les sensations du goût et de l’odorat se mettent au diapason. De même, il est possible de trouver des couples champagne/musique harmonieux et d’autres dissonants, Krug en a fait l’expérience en de multiples occasions.

Margareth Henriquez en est convaincue : il y a de la science derrière ces observations, et notamment le pouvoir d’une musique, par le plaisir qu’elle procure, à faire secréter des endomorphines. Pour aller plus loin, la maison Krug a décidé la création d’un fond – alimenté par la vente de millésimes rares ou par des dîners caritatifs – baptisé « Fond K for music ». Il a pour mission de soutenir cette recherche. Ce fond mécénera aussi quelques jeunes talents prometteurs « car il y a aussi une connexion entre l’effort extraordinaire, le souci du détail dont doit faire preuve un musicien pour arriver au sommet, et le travail, le soin obsessionnel que nous portons à nos champagnes ». Question de résonance !