Accueil [EURO 2016] Andrés Iniesta : « j’attendais que les adultes aient le dos tourné pour boire du vin dans leurs verres »

[EURO 2016] Andrés Iniesta : « j’attendais que les adultes aient le dos tourné pour boire du vin dans leurs verres »

Auteur

Mathieu
Doumenge

Date

11.06.2016

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A l’occasion de l’Euro 2016, coup de projecteur sur les personnalités du foot qui ont aussi un pied dans le vin. Aujourd’hui, Andrés Iniesta, milieu de terrain du FC Barcelone et de l’équipe d’Espagne, qui a investi en 2010 dans un vignoble avec sa famille.

Dans le cas d’Andrés Iniesta, on ne peut pas encore dire que le vin soit une reconversion. Toujours bien présent sur les terrains, le milieu de terrain du FC Barcelone et de l’équipe d’Espagne a encore quelques années devant lui avant de penser à la retraite sportive. Mais cela ne l’empêche pas de s’investir dans des projets d’avenir, comme la Bodega Iniesta. Cette « winery » moderne a vu le jour en 2010 à Fuentealbilla, dans la région de La Manchuela, entre Valence et Albacete. Mais il s’agit d’un vieux rêve pour toute la famille Iniesta Luján : « la Bodega Iniesta est jeune, mais ma famille a des vignes ici depuis plusieurs générations, explique Andrés. Mes prédécesseurs se sont consacrés à la culture de la vigne, et ont toujours entretenu le rêve de produire leur propre vin. Aujourd’hui, c’est devenu réalité ». Le vignoble couvre 120 hectares, partagés entre une douzaine de cépages, internationaux (chardonnay, sauvignon, syrah, tempranillo) ou indigènes (macabeo, bobal, graciano). Et la production se divise en deux gammes : « Finca El Carril », qui fait la part belle aux cépages indigènes et à l’élevage traditionnel en barriques, et « Corazón Loco » , une gamme de vins plus modernes.

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A ce sujet, Andrés Iniesta reconnaît que l’ambition de la Bodega est de « développer la visibilité de nos vins à l’international. Nous avons considérablement étoffé notre équipe export, car nous croyons au potentiel mondial de nos vins ». Mais dans cette vaste entreprise, le joueur n’est-il qu’une luxueuse figure de proue, ou intervient-il réellement dans l’élaboration des vins ? « Je suis constamment tenu au courant des décisions qui sont prises à la Bodega, précise-t-il. Mais sincèrement, je dois beaucoup à mon père et à toutes les équipes qui travaillent avec lui, car ce sont eux qui, au quotidien, réalisent un travail remarquable ». Quant à savoir si ses goûts personnels influencent le style des vins de la maison… « J’aime les vins blancs élevés en barrique, comme notre cuvée Valéria, nommée ainsi en hommage à ma fille. Bien sûr, je suis un sportif d’élite, je dois donc suivre un régime très strict, ce qui implique la consommation restreinte de beaucoup de produits, dont le vin ». Elle semble loin, l’époque où le petit Andrés, dans le bar de son grand-père, attendait « que les adultes aient le dos tourné pour boire du vin dans leurs verres ». Les enfants, vous savez ce qu’il vous reste à faire pour devenir champions du monde.


Cet article est extrait du sujet Tribu « Foot et Vin » publié dans « Terre de Vins » n°29 (mai-juin 2014). Suivez ce lien pour commander le numéro ou vous abonner.