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Trois pépites découvertes à Atomes Goûtus

Aurélie et Margot Soubiran, créatrices du Salon Atomes Goûtus ©I. Bachelard

Auteur

Isabelle
Bachelard

Date

11.01.2024

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L’année 2024 commence bien avec le salon Atomes Goûtus qui a réuni une cinquantaine de producteurs le 8 janvier à Paris. Plein de jeunes domaines, dont trois découvertes qu’on n’oubliera pas. 

Un premier millésime en Auvergne
Pour le jeune Simon Bousquet, c’est un premier millésime réussi. Son domaine est si petit et si jeune qu’il n’a pas encore de certification ou d’appellation, alors qu’ils se trouve à Corent un des terroirs reconnus des Côtes d’Auvergne. Il se consacre à ses deux hectares de vigne et continue d’avoir une autre activité salariée ailleurs pour vivre en attendant que deux autres hectares arrivent en production. Ses vins sont purs, directs, frais, un blanc de chardonnay et un rouge de gamay. Mais le plus original qui nous a séduit est un rouge nommé Elohim, peu coloré, bien parfumé à la bouche légère comme un souffle de printemps. Pour le faire, Simon Bousquet a une technique particulière. Il utilise son cépage gamay en raisins entiers auxquels il ajoute 20% de jus de chardonnay. Le résultat est charmant. Peu alcoolisé, Elohim est facile à boire, même à l’apéritif, mais tient la route grâce à sa finale un peu épicée (16 €)

Madeleine et Simon Bousquet ©I. Bachelard

Une propriété familiale audacieuse en Médoc
Les sœur Soubiran, organisatrices du salon, ont souhaité mettre un coup de projecteur sur Bordeaux, car elles sont révoltées par le Bordeaux-bashing qui a fait disparaitre les vins de Bordeaux de trop de cartes des vins parisiennes. A côté du château Le Puy et de Maison Blanche, elles nous font découvrir Blandine et Jérémy Borde.  Ils ont repris le Château Peylaby dont les vignes se trouvent à Saint Germain d’Esteuil  (argilo-calcaire et sable),  Ordonnac (argilo-calcaire et grave) et Saint-Yzans-de-Médoc (argilo-calcaire) et vinifie deux cuvées avec un peu plus de merlot que de cabernet sauvignon. Le Cerf 2021 se goûte très bien, avec des parfums de cèdre, une bouche en finesse et une finale légèrement réglissée (13 €). La cuvée Le Hérisson est un peu plus sauvage, sa bouche est structurée sans excès, avec des tanins souples et une texture veloutée. Le goût est fin et la bouche se termine sur une délicieuse pointe presque salée. L’élevage en amphore de terre cuite est une réussite (18 €)

©I. Bachelard

Un domaine en agroécologie en Alsace. 
Si le domaine s’appelle Les Funambules, c’est que ses créateurs sont à la recherche de l’équilibre ! Ils sont quatre, Suzy, Gilles, Cyril et Guillaume. Ils ont grandi au sein de familles vigneronnes à Ammerschwihr (Haut-Rhin) avant de décider, en 2018 de mettre leurs vignes et leurs ambitions en commun : agriculture biologique, biodiversité, sols vivants, agroforesterie, vinifications aussi naturelles que possible. Les premières cuvées sortent en 2019. Notre favori est un grand cru Kaefferkopf 2020 qui met en valeur les terroirs d’argile et granit du cru. Gewurztraminer, pinot gris et riesling sont vinifiés tous ensemble, avec un ajoût de 10% de macération. C’est la touche maison qui apporte un supplément de profondeur en bouche.  Le vin est parfumé, épicé, vineux dans le bon sens du terme, avec un bon soutien acide et assez de mâche pour tenir à table sur les viandes blanches (32 €). 

Suzy Thomas des Funambules ©I. Bachelard