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Henriot, un champagne intemporel

Auteur

La
rédaction

Date

11.10.2013

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Les Champagnes Henriot, l’une des dernières maisons familiales en Champagne, présentait, ce jeudi 10 octobre, le millésime 1999 de sa cuvée les Enchanteleurs, dans une discrète suite de l’Hôtel de Vendôme.

Vous souvenez-vous de ce que faisiez le 11 août 1999 à 11h02 ?

Il y a de grandes chances que vous ayez levé les yeux vers le ciel pour observer la dernière éclipse totale de Soleil du XXème siècle. C’est ce moment particulier que Thomas Henriot a choisi, avec cette série limitée « Eclipse » de la cuvée « Les Enchanteleurs », déclinée uniquement en magnum, pour symboliser une année viticole exceptionnelle

Cet assemblage de six grands crus (Mailly Champagne, Verzy, Verzenay sur la Montagne de Reims, Mesnil-sur-Oger, Avize et Chouilly dans la Côte des Blancs), à parité entre le chardonnay et le pinot noir, est le reflet du savoir-faire de la maison depuis Apolline Henriot en 1808 et aussi un clin d’œil « aux ouvriers cavistes qui manipulaient les vins en caves sous forme de tonneaux. On disait qu’ils « enchantelaient » les fûts les uns sur les autres en empilant les tonneaux sur des madriers de bois. C’était aussi une façon de conserver pour eux la meilleure cuvée », dixit Thomas Henriot.

D’une grande minéralité, ce millésime surprend par son élégance et sa longueur en bouche, qui en font d’emblée un champagne de gastronomie – ou alors à boire absolument seul car il se suffit à lui-même et appelle de grands espaces. En le dégustant, on comprend mieux pourquoi la Maison Henriot est partenaire officiel du Festival « Opéra en plein air » depuis 13 ans, car existe-t-il un espace plus vaste que celui que crée la musique en s’élevant dans le ciel ?

Des travaux sont d’ailleurs prévus au domaine afin d’offrir un nouvel écrin à la hauteur des vins car « il est juste que ce qui est juste soit suivi », selon les mots du maître des lieux. Peut-être aussi l’occasion d’entendre quelques notes s’élever depuis le cœur de la Maison Henriot ? Réponse au printemps-été 2014.

Texte et photographie Jean Dusaussoy