Accueil Muscadet : il faut sauver les vignes en friche

Auteur

Julie
Reux

Date

16.01.2017

Partager

Le vignoble nantais est en crise… et ça se voit : les vignes à l’abandon se multiplient. Une nouvelle association citoyenne, Terres en Vie, se mobilise pour donner un nouveau destin à ces terres non cultivées.

Après avoir planté à tour de bras pendant les périodes fastes, les viticulteurs du Muscadet terminent de plus en plus souvent leur carrière sans repreneur. Du jour au lendemain, ils sont obligés de laisser leur vigne « en l’état ».
Résultat : dans des communes du Muscadet, comme Monnières, le paysage est complètement mité par ces parcelles abandonnées.
Comment sortir de cette situation ? La « libération » d’une parcelle de vignes (l’arrachage des pieds) coûte en effet 3000 € l’hectare, plus le temps nécessaire à la « rénovation agronomique » des sols. Pour le propriétaire en faillite, la dépense est insupportable. Pour un éventuel repreneur, c’est franchement décourageant. Et le contexte du vignoble en crise n’aide pas.
Mais face « à ce fatalisme de plus en plus étouffant », les membres de Terres en Vie préfèrent voir le positif : la région attire aussi beaucoup de nouveaux habitants.

Permettre l’installation de nouveaux projets agricoles

« Ce sont souvent des populations éloignées des traditions mais aussi plus soucieuses de santé publique », explique le porte-parole de l’association, Amaury Bourget. La région fourmille d’AMAP, de CIGALES, de « café-installations », bref, des « perspectives nouvelles » pour le pays nantais.
Forte de toutes ces énergies, l’association Terres en Vie lance donc un projet de longue haleine : créer un « système outil » expérimental, sous la forme d’une SCILC (société coopérative d’intérêts collectifs), avec le soutien actif de la commune de Monnières, très intéressée.

Il s’agira d’accompagner techniquement, financièrement, juridiquement à la fois les propriétaires et les repreneurs, pour permettre l’installation de nouveaux maraîchers, éleveurs, etc., en incluant dans la démarche les citoyens soucieux de leur environnement. Première étape : l’AG constituante, ce samedi 14 janvier, à Monnières.

Objectif : en finir avec ces paysages de friches… et tourner cette triste page de l’histoire du vignoble.