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Bordeaux ne connaît pas la crise

Auteur

La
rédaction

Date

18.12.2012

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La commercialisation des vins de Bordeaux poursuit sa progression tant en volume (+2%) qu’en valeur (+10%), selon les chiffres du bilan de campagne août 2011-juillet 2012 révélés lundi par le Comité interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB).

Avec 5, 5 millions d’hectolitres pour un chiffre d’affaires de 4, 3 milliards d’euros, la vente de vins de Bordeaux poursuit une courbe ascendante depuis le net fléchissement enregistré par la crise de la filière en 2008.

Ces résultats sont dopés par un marché à l’export, qui assure désormais 42% de la commercialisation, avec une progression de +17% en volume (2, 32 millions d’hl) et de +28% en valeur (2, 20 milliards d’euros).

Même si « la conjoncture actuelle et future reste difficile les résultats économiques pour l’année 2012 peuvent être considérés comme satisfaisants » s’est réjouit le président du CIVB, Georges Haussalter. « On a une bouteille sur quatre à l’export assurée par le marché de la Chine et de Hong-Kong. C’est un développement extraordinaire car on a multiplié par 100 les volumes en l’espace de 10 ans », a renchérit Jean-Philippe Code, directeur du service économie et études au CIVB indiquant qu' »il faut remonter à la fin des années 90 pour retrouver une situation à volume supérieur ».

« Tout le monde profite du levier qu’a assuré la Chine par les volumes, note M. Code. Là où il y a 10 ans on n’exportait que des produits hauts de gamme, des grands crus, aujourd’hui on expédie des volumes préférentiellement sur les entrées et moyennes gammes ».

Si des craintes se font entendre sur l’éclatement d’une bulle spéculative en Chine, M. Code estime que cela provient « à tort » d’une comparaison avec l’éclatement de celle du marché au Japon dans les années 97-98. « Il existe en Chine une profondeur du marché qui n’existait pas au Japon. Le marché progresse dans les grandes villes mais également dans des villes de second rang qui font tout de même plus d’un million d’habitants », a-t-il expliqué.

Seule ombre au tableau, le fléchissement du marché français (-2%). M. Code l’explique par une évolution culturelle avec les jeunes et les femmes plus attirés par les vins rosés ou blancs alors que le rouge représente 90% du vignoble bordelais.