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Coronavirus : arrêt partiel de la production en Champagne

Auteur

AFP

Date

19.03.2020

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Plusieurs maisons de champagne ont arrêté leurs activités en cave en raison des mesures de confinement prises pour lutter contre le coronavirus, mais poursuivent leurs activités dans les vignes, a indiqué mercredi le PDG de Lanson Bruno Paillard.

« L’activité sera partiellement arrêtée dans beaucoup de nos maisons d’ici la fin de la semaine », notamment le dégorgeage, l’étiquetage et le conditionnement des bouteilles, ainsi que la facturation, a détaillé M. Paillard à la presse lors de la présentation des résultats du groupe pour 2019.

« Il peut rester une activité de tirage et mise en bouteille avant deuxième fermentation » dans certaines maisons, a-t-il précisé lors d’une conférence téléphonique.

« Les résultats ne sont pas satisfaisants, mais moins pires que ce que l’on pouvait craindre » a-t-il indiqué, en souhaitant « garder l’optimisme » et en espérant que la crise sanitaire actuelle sera achevée avant le dernier trimestre de l’année durant lequel se réalise « la moitié du chiffre d’affaires ».

En 2019, Lanson a réalisé un résultat net de 10,11 millions d’euros, en recul de 20,3%. Le chiffre d’affaires s’est réduit de 9,8% à 250 millions d’euros. « La partie la plus difficile l’an dernier a été la grande distribution et le marché français », sur lequel Lanson « perd du terrain depuis une dizaine d’années » a expliqué M. Paillard.

La baisse de rentabilité sur le champagne vendu en supermarché est une conséquence de la loi Alimentation qui a réduit les possibilités de promotion. « Il a fallu que chacun prenne ses marques vis-à-vis de la loi, mais je ne suis pas favorable à ce que la loi soit modifiée », a-t-il ajouté. Le groupe vise désormais une stratégie haut de gamme de valorisation du champagne.

« La loi a permis de mettre fin aux promotions abusives qui ont fortement abîmé l’image du champagne et fait baisser sa rentabilité », a-t-il relevé. M. Paillard s’est par ailleurs réjoui que son groupe n’ait plus qu’une échéance lourde de remboursement de dette bancaire en juin, à 7 millions d’euros. « Puis, en juin 2021, l’échéance tombera à 1 million d’euros » a-t-il dit. « Les grosses masses financières sont presque derrière nous. »