Crillon : la cave rapporte 300 000 euros aux enchères

L’hôtel Crillon, fermé depuis fin mars pour rénovation, a vendu lundi aux enchères 2000 des 17 000 bouteilles de sa cave pour un total de 300 000 euros (frais compris), dont une bouteille de Romanée Conti 2005, adjugée 3900 euros, et un cognac d’exception parti à 9100 euros.

La vente du mobilier de l’hôtel, réalisée de jeudi à lundi matin, a quant à elle a rapporté un total de 5, 7 millions d’euros (frais compris), soit cinq fois les prévisions.

Les enchères se poursuivent aujourd’hui avec la vente des cuisines de l’hôtel de luxe.

Star des enchères de lundi, une bouteille de cognac Louis XIII Black Pearl de la maison Rémy Martin a trouvé preneur au prix de 9100 euros.

Les prix pour le vin ont dans l’ensemble été moindres que ceux du mobilier, restant souvent proches des estimations. « Il y a une cotation pour le vin », a déclaré le commissaire-priseur Stéphane Aubert de la maison Artcurial. « Mais nous sommes au-dessus de ces cotations, il y a toujours l’effet Crillon », s’est-il réjoui.

La plupart des bouteilles de vin rouge, bordeaux et bourgogne, étaient estimées entre 50 et 500 euros. Toutefois quelques-unes étaient bien au-dessus de ces prix. Le grand cru La Tache 2005, du domaine de la Romanée Conti en Bourgogne, a été adjugé à 3900 euros, et celle de 2002 à 2600 euros.

Une bouteille de Pessac-Léognan, Château Haut-Brion 1961, a été adjugée à 1720 euros.

Jérôme Moreau, chef sommelier du Crillon, s’est dit « ravi » de la vente. « Des gens sont venus pour se faire plaisir, et il y a aussi des professionnels, car les enchères montent sur des choses stratégiques, prestigieuses », a-t-il déclaré.

Une jeune femme, qui n’a pas voulu donner son nom, venue aux enchères « pour un acheteur étranger amateur de vin », a surenchéri sur 25 lots mais est repartie avec deux bouteilles. « On a affaire à des gens au téléphone qui raflent tout, qui veulent refaire toute leur cave », a-t-elle dit.

Marc Averseng a acheté six bouteilles de sauternes pour sa mère. « Elle aime le sauternes et on était venus au Crillon. C’est un clin d’oeil! », a-t-il raconté.

Concernant la vente du mobilier, François Tajan, co-président d’Artcurial et commissaire-priseur, s’est réjoui d’une « vente magique », « au-delà de ce qu’on imaginait ».

Des 3500 lots, c’est le bar du sculpteur César qui est parti au plus haut prix, à 324 800 euros (et non 311 594 euros, comme l’avait dit Artcurial vendredi), acquis par un collectionneur d’art contemporain européen.

Plus de la moitié des ventes s’est faite sur internet, avec 2700 inscrits pour participer à la vente en direct, a précisé Artcurial.