Jeudi 10 Octobre 2024
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19.09.2012
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Selon les représentants des appellations médocaines, après une floraison difficile, il ne faut pas s’attendre à une grosse récolte. Avant le coup d’envoi des vendanges, tour d’horizon du vignoble.
C’est un temps fort de l’actualité viticole. Le Médoc se prépare à vendanger. Sur huit appellations prestigieuses et 16 500 hectares de terres, les propriétés se mettent en mouvement tous les ans pour récolter et produire un nouveau millésime. Outre le travail des hommes réalisé à la vigne pour préparer la plante, le climat joue un rôle prépondérant. C’est lui qui déterminera la qualité du millésime. Pour mémoire, 2009 et 2010 – des années fastes – en témoignent. L’eau, la température, la lumière et le vent influent sur toutes les étapes de l’évolution du raisin. Cette année, alors que le gros de la vendange devrait débuter fin septembre, tour d’horizon avec les représentants des six organismes de défense et de gestion (ODG) rassemblant les huit appellations de la presqu’île.
« C’est tellement sec ! » Francis Etourneaud, directeur de l’ODG Médoc Haut-Médoc Listrac
« Chez nous, à moins que la pluie ne précipite les choses, les vendanges devraient débuter à la fin du mois de septembre et s’étendre au-delà du 20 octobre. On a une réunion technique à la fin de la semaine. Cette année, nous avons eu des conditions de floraison très difficiles. On n’a pas eu une bonne fécondation. On le voit sur les parcelles de merlot les plus âgées. Il n’a pas fait beau en juin. Il y a eu beaucoup de coulure. Dans cette séquence climatique, il faut aussi retenir que nous n’avons pas eu de pluie depuis le 25 juillet. Aujourd’hui, les baies ne sont pas grosses. C’est tellement sec ! On s’attend à une petite récolte. Il y aura de faibles volumes cette année ».
« Une petite vendange » Jean-Pierre Foubet, président de l’ODG Moulis
« On devrait commencer les vendanges à partir de la première semaine d’octobre. Cette année, la récolte ne va pas être pléthorique. On observe un retard à la véraison. Le temps a été assez sec durant une partie de l’été. L’état sanitaire du vignoble est plutôt bon. C’est très sain. »
« Du retard à la floraison » Jean-Michel Cazes, président de l’ODG Pauillac
« On a eu un printemps plutôt froid et un mois de juillet humide. Le mois d’août a été très chaud. Il y a eu du retard à la floraison. On constate des dégâts dans cette étape importante. Toutefois, nous venons de vendanger les raisins blancs qui sont magnifiques. Pour les rouges, nous ne sommes pas encore arrivés. Il reste quelques jours avant les vendanges. Il faudra rester vigilants. Plus les vendanges sont tardives et plus le risque est grand. Pour ce qui est des volumes, on aura une petite année. Chez nous, les vendanges débuteront à partir de la dernière semaine de septembre. Le gros de la troupe vendangera dans les deux premières semaines d’octobre. »
« L’attaque du mildiou » Gonzague Lurton, président de l’ODG Margaux
« En juin et juillet, cela a été compliqué. On a eu une pression record de mildiou. Il a fallu traiter. Cette attaque très forte a été contenue. Au final, selon les appellations et leur positionnement géographique, je pense que la récolte sera très disparate. Sur Margaux, je m’attends plutôt à une bonne vendange. Nous avons pas mal de raisins. On devrait obtenir un bon millésime et avec des vins aromatiques. On le voit au niveau des pépins. Je suis plutôt optimiste. En revanche, il faut observer que les jeunes vignes souffrent de la sécheresse. »
« Un bon mois d’août » Bernard Audoy, président de l’ODG Saint-Estèphe
« On n’a pas eu de bonnes conditions climatiques pour la floraison, ce qui ne favorise pas une grosse récolte. On a tous eu une pression de mildiou sur nos vignes. Heureusement, le mois d’août a été bon. Au final, si le beau temps perdure avant le début des vendanges, la récolte devrait être correcte. On devrait commencer à ramasser début octobre. En volume, ce sera un peu moins qu’en 2010. »
« Une bonne qualité » Patrick Maroteaux, président de l’ODG Saint-Julien
« Le départ a été plutôt compliqué. C’est ce qui s’était passé en 2000. Ensuite, le mois d’août a été bon. Si les conditions climatiques restent favorables durant ce mois de septembre, on peut s’attendre, sur le plan qualitatif, à quelque chose de bien. Je vois plutôt les choses d’un bon œil. Sur le plan quantitatif, c’est difficile de se prononcer. J’observe que l’on a plutôt de bonnes baies. On devrait avoir des volumes un peu supérieurs à ceux de l’année dernière, tout en sachant que 2011 a été une toute petite récolte. »
Julien Lestage
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