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La filière Champagne lance les Assises de l’hébergement des vendangeurs

Auteur

Claire
Hohweyer

Date

16.10.2023

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À la suite d’un bureau exécutif ce lundi, le Comité Champagne dévoile ses premières décisions concrètes, en quatre chantiers prioritaires, pour améliorer les conditions de travail et les capacités d’hébergement durant la vendange, sécuriser la prestation de services et faciliter le recrutement de main d’œuvre.

Après l’émotion, le temps de la réflexion. La vendange 2023, en Champagne, a bouleversé à la fois les professionnels et les observateurs de la filière, en raison du décès de cinq vendangeurs et de la révélation d’affaires de logements insalubres. Quatre « ont fait l’objet de fermetures administratives », détaille le communiqué de presse diffusé ce lundi soir par l’interprofession, qui dénonce à nouveau des « pratiques inqualifiables », « en totale opposition avec l’engagement et l’investissement de l’immense majorité des Champenois ». Et « portant gravement atteinte à son image. »

Des mesures étaient attendues. Le Comité Champagne vient de communiquer sur un ensemble de quatre « chantiers prioritaires », dessinés à la suite d’un bureau exécutif ce lundi 16 octobre, en présence de la préfère de la région Grand Est, Josiane Chevalier. Ces dossiers seront conduits par « un groupe restreint de professionnels » pour préparer « des mesures concrètes ».

Premier chantier : la création des « Assises de l’hébergement des vendangeurs en Champagne » dont l’objectif ambitieux est de « mobiliser le plus largement possible tous les partenaires et étudier toutes les solutions qui permettraient d'accroître les capacités d’hébergement et d’assurer à tous les vendangeurs un accueil dans les meilleures conditions ». 

Deuxième chantier : « les conditions de santé et de sécurité au travail des vendangeurs », en vue de « renforcer la diffusion des mesures de prévention et de sécurité auprès des professionnels ». Entre autres éléments à prendre en compte, le réchauffement climatique.

Troisième dossier : « une offre de prestation de services sécurisée » sur le plan social et la création d’une « charte de prestataires de services en Champagne », établie en partenariat notamment avec la DREETS et les MSA. En clair, la mise en place « d’un annuaire des prestataires engagés ». À noter qu’une charte de bonnes pratiques était déjà en cours d’écriture en 2018.

Enfin, dernier chantier prioritaire : trouver des solutions et développer « des outils pour faciliter le recrutement » face à la rareté de la main-d’œuvre locale. Le Comité Champagne « demande également que la viticulture champenoise soit reconnue comme métier en tension ».

Le communiqué insiste par ailleurs sur la demande de « l’appui des services de l’Etat ». Autre élément fort : l’association des organisations syndicales aux réflexions et la tenue, prochainement, d’une première rencontre. « Tous les moyens nécessaires » seront engagés par le Comité champagne « pour garantir la mise en œuvre de ces mesures concrètes dès la prochaine vendange ».

Quelques chiffres
- 120 000 saisonniers participent chaque année à la vendange
- La filière regroupe 17 000 employeurs