Mercredi 16 Juillet 2025
Drapeau des USA ©DR
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15.07.2025
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C’était samedi 12 juillet. Donald Trump a annoncé, sur la plateforme TRUTH social, l’application d’une taxe de 30% sur les produits européens à compter du 1er août. Parmi les secteurs les plus menacés en Europe : automobile, luxe, aéronautique, cosmétique, la filière des vins et spiritueux risque, elle aussi, d’être déstabilisée.
Le président américain Donald Trump justifie ces tarifs douaniers par un déséquilibre commercial entre les Etats-Unis et l'UE au détriment des Américains. La relation commerciale USA-UE représente 30% des échanges mondiaux, avec 1.680 milliards d'euros de biens et services échangés en 2024, selon la Commission européenne. Ainsi, si la menace arrive à exécution toutes les professions liées à la viticulture, et plus largement à l’agriculture, devraient en pâtir.
Des droits de douane de 30% sont un "coup mortel" pour les aliments "Made in Italy", a réagi samedi le principal syndicat agricole italien Coldiretti, qui esquisse une répercussion sur les prix pour les consommateurs. Selon ses projections, "avec des droits de douane de 30%, les tarifs supplémentaires pour certains produits emblématiques du Made in Italy atteindraient 45% pour les fromages, 35% pour les vins, 42% pour les tomates transformées, 36% pour les pâtes farcies et 42% pour les confitures et conserves homogénéisées". Avec à la clé un impact pour les entreprises italiennes, car dans pareil cas les importateurs demandent des remises, souligne le syndicat.
Côté français, les Etats-Unis représentent le premier marché à l'international du secteur des vins et spiritueux, pour un total de 3,8 milliards d'euros en 2024, selon leur fédération (FEVS). "Ce serait une catastrophe pour tout le secteur, dans une situation où les vins et spiritueux affrontent déjà d'énormes difficultés", a lancé samedi Jérôme Despey, patron de la branche viticulture du syndicat FNSEA. "On a vu souvent des menaces de la part des Etats-Unis, on demande à la Commission européenne de ne rien relâcher dans la négociation", a-t-il déclaré à l'AFP.
De son côté la Commission européenne a assuré vouloir d’abord négocier avant d’envisager des mesures de rétorsion.
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