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Les irish whiskeys paradent pour la Saint Patrick

Auteur

Frédérique
Hermine

Date

17.03.2023

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Les marques de irish whiskey profitent de la Saint Patrick pour mettre en avant leurs références de plus en plus nombreuses dans l’Hexagone.

L’origine du whisky est encore en débat, les plus anciennes traces écrites sont écossaises mais on aurait produit du « uisce beatha » (eau-de-vie en gaëlique) bien avant en Irlande, de tradition orale. A défaut de pouvoir trancher, chacun s’en attribue la paternité. Et ce n’est pas l’histoire de Saint Patrick qui va arranger les choses puisque le religieux irlandais, Maewyn Succat de son vrai nom, était en fait un esclave écossais qui serait revenu évangéliser l’Irlande où il aurait apporté le premier alambic. On fête donc la date anniversaire de la mort, un 17 mars 461, la première commémoration ayant eu lieu bien plus tard à Boston en 1737 où de nombreux Irlandais avaient immigré après la grande famine. La première Saint Patrick en Irlande sera fêtée à Waterford en 1903. Pour l’occasion, on s’habille en vert, souvent associé à l’orange du drapeau irlandais. Le vert comme un autre symbole du jour, le trèfle à trois feuilles (shamrock) d’abord religieux pour évoquer la Sainte Trinité puis devenu plus généralement le symbole de l’Irlande.

Parades et promos

La Saint Patrick est désormais une véritable fête nationale irlandaise accompagnée de parades et de musiques celtiques et célébrée partout dans le monde à grand renforts de dégustations de whiskey, of course.

Le whisky Paddy organise une tournée des pubs (elle se faisait du temps de Paddy O’Flaherty en calèche) dans neuf villes de France avec une parade de musiciens en kilt, des jeux et animations dans une sélection d’établissements. La marque en profite pour faire découvrir une autre tradition irlandaise, le « paddy & a pint », un shot de whisky bu avec une pinte de bière. Jameson met en avant son Original en GD et chez les cavistes et propose jusqu’au 18 mars au Trinquet Village (Paris 16e) une expérience Jameson BBQ Winter, façon feu de camp urbain encadré par le chef égérie Valentin Raffali et le fumoir nomade Marché Noir … avec viandes à la ficelle et légumes grillés, sauces au Jameson, masterclasses. La Maison du Whisky revisite une carte de quatre cocktails à base de whiskey pendant deux semaines dans son bar de la rue Tiquetonne à Paris (2e), le Golden Promise. Le Comptoir Irlandais, Whisky Paris, La Vignery, V&B… mettent en avant depuis quelques jours des promotions sur leurs irish références.

La sélection de Terre de vins :

  • Bushmills 16 ans (40 %) de la plus ancienne distillerie. Un single malt à triple distillation vieilli en fûts de sherry oloroso,  bourbon et affiné en fûts de porto (89,90 €)
  • Jameson, le whiskey le plus vendu dans le monde dont le 18 ans (40 %) vieilli en fûts de bourbon et xeres (105 €)
  • Paddy, le plus populaire, un « blended whiskey » (40 %), issu de l’assemblage de 3 whiskeys différents (16,15 € la 70 cl, 22 € en l.)
  • Teeling, la première création depuis un siècle à Dublin. L’un des meilleurs single grain (46 %), essentiellement à base de maïs et vieilli en fût californien de cabernet sauvignon mais en double distillation. (53 €)
  • Waterford avec sa dernière cuvée single malt Argot (47 %) légèrement tourbée dans sa belle bouteille bleu roi striée. Créé à partir de céréales en particulier d’orge issues de fermes partenaires par Mark Reynier, le chantre des whiskies de terroir, et vieilli dans quatre type de fûts (59,90 €)                
  • Redbreast 12 ans (46 %), marque pionnière du single pot still à partir d’orge maltée et non maltée, la plus reconnue. Un whiskey incontournable distillé trois fois et élevé en fûts de xérès oloroso et bourbon  (64 €)
  • Writer’s Tears (40 %) Copper pot. Le plus joli nom de whiskey uniquement à base d’orge maltée et non maltée, assemblage de pure pot still et de single malt en triple distillation. (42 €)
Avec ou sans e
Et d’ailleurs pourquoi whiskey? L’initiative du e revient à Paddy qui en 1966 souhaitait se démarquer du scotch whisky écossais. Les autres distilleries irlandaises lui emboîtèrent le pas même si une loi européenne autorise désormais les deux orthographes. Selon la définition établie en 1980 par le Irish Whiskey Act, le whiskey doit être à base de céréales distillées, notamment de l’orge, avec un vieillissement dans des fûts en bois et effectué sur le sol irlandais. Il bénéficie d’une IGP depuis 2015. Si il est traditionnellement en triple distillation (contre la double en Ecosse), donnant des eaux-de-vie plus douces et rondes, celle-ci n’est pas obligatoire. Il existe d’ailleurs trois types de whiskey : le pot still à base d’orge en alambic traditionnel, le plus courant, le single malt à partir surtout d’orge ou de seigle produit par une seule distillerie, et le single grain, mélange de céréales en particulier de maïs en distillation continue, sans compter le blended, assemblage de whiskeys d’une ou plusieurs distilleries.