Accueil Logo sur l’alcool et les femmes enceintes : des domaines viticoles protestent

Logo sur l’alcool et les femmes enceintes : des domaines viticoles protestent

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Auteur

AFP

Date

13.07.2018

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De grands domaines viticoles ont estimé vendredi que le logo sur les dangers de l’alcool pour les femmes enceintes était une image « mortifère » qui fait du vin un « produit délictueux », des termes contestés par la ministre de la Santé.

Dans une tribune publiée par Le Figaro, ces 64 domaines dénoncent « la transformation d’un produit d’excellence distribué dans le monde entier en un bien délictueux à travers l’apposition de pictogrammes mortifères sur les femmes enceintes et les mineurs ».

« Je ne comprends pas cette tribune », qui véhicule « de fausses informations », a réagi la ministre de la Santé Agnès Buzyn auprès de l’AFP.

« Une négociation est en cours sur la taille de ce logo. On parle d’un logo représentant une femme enceinte, je ne crois pas que ce soit une image mortifère », a-t-elle poursuivi.

Elle a en outre démenti le fait qu’un logo concernant les mineurs soit à l’étude, comme l’affirme la tribune, en rappelant que « la loi est claire et que la vente d’alcool aux mineurs est interdite ».

Depuis le 3 octobre 2007, toutes les bouteilles de boissons alcoolisées doivent porter un message sanitaire préconisant l’absence de consommation d’alcool pendant la grossesse.

Ce message peut prendre deux formes : un pictogramme représentant une femme enceinte dans un rond rouge barré ou la phrase « La consommation de boissons alcoolisées pendant la grossesse, même en faible quantité, peut avoir des conséquences graves sur la santé de l’enfant ».

Dans les faits, c’est le pictogramme qui est le plus souvent présent. Mais il est parfois affiché dans des dimensions très réduites.

Le volet prévention du plan santé du gouvernement, dévoilé le 26 mars, prévoit d’augmenter « significativement » la taille du pictogramme « interdit aux femmes enceintes » sur les bouteilles d’alcool (vin compris).

Selon le texte du plan, cette mesure doit être prise « en concertation avec l’ensemble des acteurs », pour une mise en œuvre espérée en 2019.

« Les discussions ont lieu entre le ministère de l’Agriculture, celui de la Santé, la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) et les représentants de la filière. Le cadre a été décidé ensemble », a souligné Mme Buzyn.

« Le seul objectif, c’est la protection des femmes enceintes et des enfants à naître », a-t-elle conclu.