Mardi 3 Décembre 2024
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27.04.2022
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Comme chaque année, l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) a présenté, par la voix de son Directeur Général, les grandes tendances de production et de consommation de vin dans le monde en 2021. Retour sur les principaux faits marquants.
La taille des vignobles mondiaux (quelle que soit l’utilisation des raisins - raisins secs, raisins de table ou raisins de cuve) s’avère stable depuis 2 décennies. Elle s’établit à 7,3 millions d’hectares dont près de la moitié (46%) est située en Europe. Si l’Espagne dispose toujours des plus grandes surfaces (13%), elle est talonnée par la France dont les 798 000 hectares représentent 11% du vignoble mondial. S’agissant de la production globale, les estimations fournies par l’OIV s’établissent à 260 millions d’hectolitres pour 2021, en légère baisse en comparaison de l’année précédente et de toute façon inférieure depuis 3 ans à la moyenne généralement observée. Ceci est dû notamment à la baisse notable de la production dans les pays de l’UE qui ont connu des problématiques climatiques. Un phénomène plus massif que les niveaux records de production dans l’hémisphère sud où les conditions climatiques ont à l’inverse été excellentes. L’Italie demeure le 1er producteur mondial (50,2 millions d’Hl soit 19%) devant la France (37,6 millions d’Hl soit 14%) et l’Espagne (35,3 millions d’Hl soit 14%), un trio de tête inchangé depuis plusieurs années et qui totalise près de la moitié de la production mondiale. Suivent ici les Etats-Unis (9%), l’Argentine, l’Australie et le Chili (tous 3 autour de 5%). Sans surprise, la production française a marqué une baisse très sensible par rapport à 2020 (-19%), s’établissant à l’un des niveaux les plus bas observés depuis plusieurs décennies.
Une consommation de vin dynamique
Après 3 années de baisse consécutives de la consommation mondiale de vin, celle-ci est repartie à la hausse en 2021 avec 236 millions d’Hl après, il faut le rappeler, une année 2020 marquée par la plus faible consommation observée au niveau mondial depuis 2002 du fait des restrictions liées à la pandémie et notamment à la fermeture des lieux habituels de consommation. Depuis 2 décennies, la répartition de la consommation évolue, l’UE voyant sa place sans cesse diminuer tout en représentant toujours en 2021 48% de l’ensemble. Ce sont les Etats-Unis qui s’affirment comme premier pays consommateur avec pas moins de 33,1 millions d’Hl (14%), devant la France avec 25,2 millions d’Hl (11%, en hausse de 9% sur un an) et l’Italie (10%). L’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne, la Chine et la Russie sont les autres marchés les plus significatifs. A noter, que la Chine présente une baisse drastique de 15% de sa consommation, en partie due aux mesures liées au COVID. Toutefois, les pays à plus fort potentiel de croissance sont ceux où la consommation par habitant est encore modérée comme les Etats-Unis (12,2 L/an/hab) ou le Royaume-Uni (24 L/an/hab), contrairement à des pays de consommation traditionnelle comme le Portugal (51,9 L), la France (46,9 L) ou l’Italie (46 L). Plus généralement, le marché mondial du commerce du vin s’est montré très dynamique en 2021 avec des exportations en hausses de 4% en volume (111,6 millions d’Hl) et 16% en valeur, avec une surperformance des vins en bouteilles (+6%/+13%) et des vins effervescents classés à part par l’OIV (+22%/+35%) marquant en outre une hausse moyenne des prix. Dans ce contexte positif, la France a conservé le 1er rang des pays exportateurs en valeur avec un montant de 11,1 milliards d’euros (3ème rang en volume avec 14,6 millions d’Hl derrière l’Espagne et l’Italie). Et sans surprise, ce sont les Etats-Unis qui trônent à la 1ère place des pays importateurs avec 6,2 milliards d’euros importés, en hausse de 21% sur un an, loin devant le Royaume-Uni (4,1 milliards, +7%), l’Allemagne (2,8 milliards, +6%) et la Chine (1,4 milliards en baisse de 11%). Jamais l’indice d’internationalisation du marché n’aura été aussi élevé, 47% des vins consommés dans le monde provenant de pays autres que celui de consommation (ce n’était que 25% il y a 20 ans).
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