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[Lyon Tasting] Domaine Amaury : passion et humilité au service du gamay

Auteur

Pauline
Gonnet

Date

19.10.2019

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La passion guide les pas et le travail de Pascal Piégay, propriétaire fondateur du domaine Amaury, situé à Brouilly, dans le Beaujolais.

L’histoire démarre il y a quarante ans, lorsque Pascal fonde le domaine qui portera son nom pendant trente ans, avant de changer au profit du nom de son fils lorsque ce dernier naquit. Amaury voit donc le jour, tout comme le domaine Amaury, en 2010.
Vingt deux hectares répartis à Brouilly, Beaujeu et plus récemment Régnié et Fleurie, récoltés pour la première fois en 2019 et commercialisés en 2020 pour ces deux dernières.

La particularité du domaine est aussi (et surtout) de produire une cuvée en appellation Coteaux Bourguignons, qui n’est pas toujours la bienvenue au sein du Beaujolais, accusée de drainer des récoltes qui pourraient plus heureusement être mise en valeur au sein des douze appellations purement beaujolaises.
Mais Pascal a cru en cette dénomination et a décidé de prendre le pari d’en faire une cuvée à part, qu’il vinifiera différemment des autres. Puisque le nom est bourguignon, la vinification le sera également : pas de semi-carbonique ici, mais une vinification bourguignonne classique (égrappage, pigeage remontage, et ici élevage 3 mois en fûts neufs).

Pascal a fait sa première vinification en 2014, où il avoue humblement « s’être bien planté ». Mais parce que c’est un producteur exigeant et toujours désireux de s’améliorer, il décida alors de partir se former davantage sur les spécificités de la vinification bourguignonne dans un domaine rompu à l’exercice, au cœur du royaume du pinot noir.

Pluies de médailles

La deuxième année se déroula mieux, et la troisième récompensa ses efforts : médaille d’or au concours de Mâcon, à laquelle sont venues s’ajouter les médailles d’or de Lyon, mais aussi à Miami et à Hong-Kong. Londres lui décerne l’argent, mais comme le souligne Pascal, il ne court pas après les médailles juste pour obtenir une récompense d’ego. Participer aux concours lui permet d’avoir des repères sur son travail, et lorsqu’il n’obtient pas l’or, il a coutume de se réjouir d’une part pour le lauréat, mais aussi de remettre en question sa façon de faire : en quoi et sur quoi pourrait-il s’améliorer ?

La recherche de l’excellence et d’une qualité toujours meilleure ne l’emporte pas en revanche sur la volonté de garder ses cuvées accessibles : Pascal conserve un tarif très raisonnable, quel que soit le vin – environ 8,80€ départ cave.

Le gamay trouve donc deux expressions différentes au domaine Amaury : souple, fruité, aux tanins soyeux sur les coteaux bourguignons, et plus corsé, épicé et charnu sur l’appellation Brouilly.
Nous découvrirons l’année prochaine les premiers Régnié et Fleurie, en espérant que l’adage de Pascal prenne à nouveau toute sa mesure : « quand l’excellence se rend accessible » !