Accueil Primeurs : quel « juste prix » pour le millésime 2012 ?

Primeurs : quel « juste prix » pour le millésime 2012 ?

Auteur

La
rédaction

Date

17.04.2013

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Après la semaine des primeurs, la baisse tant espérée aura-t-elle lieu sur l’ensemble des vins bordelais ? Courtiers et négociants continuent de retenir leur souffle…

A Bordeaux, le monde du vin espère une baisse des prix du millésime 2012. Après une semaine des primeurs intense, les professionnels du vin sont en ébullition. Et attendent fébrilement la diffusion des notes de dégustation et des prix de la majorité des propriétés.

« La tendance est probablement à la baisse, mais quel va être le taux de diminution, je ne sais pas » explique, prudent, Olivier Balaresque, courtier en vins à Bordeaux. Un ressenti pour l’instant confirmé par les premiers châteaux bordelais à avoir révélé leurs prix, sans attendre les notes des dégustateurs. Ainsi, rive droite, le château Gazin (Pomerol) affiche une baisse de 6% de son prix (pour la vente en primeurs sur internet) par rapport au millésime 2011. Rive gauche, les châteaux Lilian Ladouys (Saint-Estèphe) et Peyrabon (Haut-Médoc) affichent respectivement des diminutions de prix de 8% et 3% (source Millésima).

Pour sa part, Bernard Le Marois, directeur général de Wine & Co, est optimiste. Même si « c’est encore trop tôt pour réellement dessiner une tendance nette, il devrait y avoir une baisse intéressante pour les consommateurs. Le millésime 2012 s’annonce un rapport qualité/prix intéressant » affirme-t-il.

La baisse des prix, une nécessité

« La campagne 2012 s’annonce difficile » prévient Olivier Balaresque. Une position corroborée par Nicolas Ballarin, courtier en vins à Bordeaux (Bureau Blanchy). Selon lui, « dans la conjoncture économique difficile, il y a plus de réflexion avant d’acheter à l’avance, plus de méfiance. Le marché est réveillé et remotivé après des millésimes 2009, 2010 et même 2011 aux prix élevés. Il faut que l’offre soit attrayante. Tout le monde a conscience qu’il faut reconquérir le marché traditionnel des vins de Bordeaux (France, Europe, Grande-Bretagne, Etats-Unis). Avec un taux de change qui n’est pas nécessairement à notre avantage, la baisse est inévitable, y compris pour les grands crus ». Et ce d’autant plus « avec le ralentissement du marché asiatique auquel on assiste » relève Olivier Balaresque.

Il ajoute qu’« il est possible que la fixation des prix prenne un peu plus de temps que les autres années ». Les premières mises en ligne ont déjà été effectuées sur les sites de Wine & Co et Millésima. Pour plus de primeurs 2012, encore un peu de suspens… tout vient à point à qui sait attendre. L’échéance ultime pour la fixation des prix est le salon Vinexpo, qui débute le 16 juin.

Laura Bernaulte