Lundi 9 Décembre 2024
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01.04.2015
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Si cette semaine des primeurs fait la part belle aux grands crus classés, qu’ils soient stars du classement 1855, des graves ou de la rive droite, les chemins de traverse de ces itinéraires fléchés réservent aussi des escales de choix. Ainsi, à Macau, en lisière de l’appellation, se trouve la dégustation des vins de Biturica, le nom sous lequel on retrouve l’association des châteaux suivants : d’Agassac, Belle-Vue, de Gironville, Cambon-La-Pelouse, Clos du Jaugueyron, Mille Roses et Paloumey. Soit autant de crus qui, à l’achat pour les consommateurs, jouent bien des divisions en dessous des classés. D’où leur intérêt. Sans compter cet ADN qui renferme l’âme des vins du sud-médoc.
« Nous avons une identité de terroir assez différente du médoc, explique Jean-Pierre Marie, le propriétaire de Cambon-La-Pelouse. Nous sommes sur des supports à base sableuse avec une petite proportion d’argile et des graves importantes. C’est cette diversité qui signe l’expression de nos vins. »
Si la richesse et la puissance sont deux traits communs aux crus de Biturica, chacun développant ensuite son style et ses nuances, ici aussi, le mois de septembre a été décisif. « C’est un millésime miraculée », résume Martine Cazeneuve, la propriétaire de Paloumey. « Fin août, nous étions un peu inquiet, poursuit Jean-Pierre Marie, car l’été n’avait pas été très généreux. Mais sur septembre, vous avez 2, 8°C de différence avec la moyenne décennale et 300 heures d’ensoleillement, sans oublier 11 mm d’eau ». Résultat, le vignoble s’est ressaisi. « Même les jeunes vignes ont produit une qualité qu’on a rarement identifiée », glisse le propriétaire de Cambon-La-Pelouse.
Si la question des prix de sortie conditionnera également la réussite annoncée de ces primeurs 2014, Jean-Pierre Marie et Martine Cazeneuve sont unanimes : « Nos vins resteront accessibles. C’est à dire entre 13 et 17 euros pour les consommateurs. » Avis aux amateurs.
Jefferson Desport
Photo : Jean-Pierre Marie, de Cambon-La-Pelouse, et Martine Cazeneuve, de Paloumey : « Nos vins resteront accessibles ».
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