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[Saint-Estèphe] Retour vers le futur au Château Le Boscq

Auteur

Jean-Charles
Chapuzet

Date

04.04.2022

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Avec la récente acquisition du Château Le Boscq par les vignobles Dourthe, ce Cru Bourgeois Exceptionnel entend entrer dans une nouvelle ère suspendue à d’importants travaux en perspective. Attention les yeux… et le palais dans ce temple de Saint-Estèphe.

A contempler la superbe croupe qui constitue la vingtaine d’hectares du Château Le Boscq, on peut s’interroger sur le fait qu’il ait échappé à l’inamovible Classement des Grands Crus Classés 1855. « Un travail historique a été réalisé sur ce cru et il s’avère que le propriétaire de l’époque, Thomas Barton, possédait d’autres crus et il n’a pas présenté Le Boscq… », prévient Frédéric Bonnaffous, le directeur des vignobles Dourthe. Il sera Cru Bourgeois Exceptionnel et le soin accordé par les équipes de Dourthe à ce bijou est total. Dourthe, qui possède notamment les Châteaux Belgrave, La Garde ou Grand Barrail Lamarzelle Figeac, était fermier du Château Le Boscq depuis 1995 avant de l’acheter en ce début d’année 2022. Si l’application était portée sur le vin, dès lors les vignobles Dourthe ont les coudées franches pour restaurer la sublime demeure qui domine l’estuaire de la Gironde. Les travaux vont commencer pour une livraison d’ici trois ans avec une vocation oenotouristique (visites, boutique…) et même des chambres à usage professionnel. Cette renaissance du Boscq passe aussi par l’édification d’un nouveau cuvier afin de travailler encore davantage dans des sélections intra-parcellaires. Depuis 1995, plus de la moitié du vignoble a été replantée avec une augmentation nette de la proportion de cabernet sauvignon sur cette croupe de graves. « Sur ce terroir magique, dès que nous mettons le bon cépage au bon endroit, on retrouve la signature de ce grand Saint-Estèphe », souligne Frédéric Bonnaffous. Et la verticale du millésime 1998 à aujourd’hui, montre parfaitement l’évolution qualitative de ce cru avec des vins davantage racés à partir de 2012, année charnière où le cabernet sauvignon s’est imposé. En sus du merlot qui donnent de la chair, de très beaux petit verdots viennent apporter une pointe épicée. A la fin des années 2010, la restructuration du vignoble a commencé à porter ses fruits. L’exceptionnelle trilogie 2018, 2019 et 2020 prévient de l’ambition du Château Le Boscq où la densité, l’équilibre et la pureté se conjuguent pour des potentiels de garde ébouriffants : ce cru joue dans la cour des plus grands Saint-Estèphe. « On a une connaissance toujours plus précise de notre terroir, nous allons chercher de belles maturités et nous faisons un élevage sur-mesure avec du bois neuf sur les cabernets sauvignons seulement », explique le directeur des vignobles Dourthe. Nous le croyons sur paroles, ce retour vers le futur présage du meilleur à venir pour les bouteilles du Château Le Bocsq que l’on retrouve sur le marché à moins de 30 euros…