Accueil Vendanges : En Bourgogne, l’interprofession annonce « de grands rouges »

Vendanges : En Bourgogne, l’interprofession annonce « de grands rouges »

Auteur

Clément
L'Hôte

Date

14.09.2020

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Hiver doux et épisodes caniculaires ont accéléré la pousse de la vigne et accouché d’un des millésimes les plus précoces de l’histoire bourguignonne. Si la sécheresse des derniers mois a fortement limité la quantité de raisins, l’interprofession annonce de belles maturités, particulièrement en rouge.

“Épique”, “historique”, “exceptionnel”… Lors de sa traditionnelle conférence de presse de rentrée, jeudi 10 septembre, le BIVB (Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne) a manqué de mots pour décrire le dernier millésime. De Mâcon à Chablis, en passant par Chalon, Beaune et Nuits, les nuances sont de taille, mais avec, partout, le sentiment qu’une grande année voit le jour dans les cuveries.

Hiver doux et printemps chaud ont accéléré la pousse, offrant l’une des récoltes les plus précoces de l’histoire : les premiers vendangeurs ont été aperçus aux alentours du 12 août. Globalement épargnés par le gel et la grêle, les ceps ont toutefois subi la sécheresse de l’été. À la clef : des rendements bien en deçà des espoirs.

“Des couleurs magnifiques” et “beaucoup de tanins”

Le chardonnay, cépage unique pour la plupart des blancs de Bourgogne, reste celui qui a le mieux supporté la sécheresse. Pour Louis-Fabrice Latour, co-président du BIVB, “la quantité est là, même si ce n’est pas 2018 [année de rendements records, ndlr]. La vigne a dû se bloquer à un moment ou à un autre, alors on atteint des 12 à 12,5 degrés, ce qui est raisonnable. Il y a de l’acidité aussi. Cela donne de beaux équilibres. Ce n’est pas parce qu’on a commencé et fini en août comme en 2003 qu’on a un déséquilibre et des acidités très basses.”

Côté rouges, le pinot noir, cépage typiquement septentrional, a encore une fois souffert des conditions climatiques. “L’année dernière les rendements étaient faibles. Cette année c’est un peu mieux, disons très moyen”, estime Louis-Fabrice Latour. Mais la qualité a de quoi rassurer. “Avec des rendements modérés on fait aussi des grands vins. Il y a des couleurs magnifiques, beaucoup de tanins. Et de l’acidité. Cela donne un vrai équilibre. C’est un grand millésime qui s’annonce.”