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[VINISUD] Bandol : Mataro, « la cerise sur le gâteau »

Xavier Ranc, œnologue en chef de la cave Moulin de la Roque.

Auteur

Mathieu
Doumenge

Date

30.01.2017

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Figurant parmi les principaux opérateurs de l’appellation Bandol, la cave coopérative Moulin de la Roque dévoile une nouvelle cuvée haut-de-gamme à l’occasion du salon professionnel Vinisud. Son nom : Mataro, ou « mourvèdre » en catalan.

Avec 310 hectares de vignes dont 280 en AOC Bandol (le reste en Côtes de Provence et IGP), réunissant 180 vignerons et produisant 12 000 hectolitres par an, la coopérative Moulin de la Roque est un acteur majeur de l’appellation varoise, qui concentre à lui seul 18% de la production. Au-delà de ses importants volumes, cette institution quinquagénaire – elle a été créée au début des années 1960 – a amorcé il y a une vingtaine d’années un travail de fond dans l’exploration et la mise en lumière des différents terroirs de Bandol. Marnes sableuses, sables rouges, galets du Trias, les principales spécificités géologiques de l’appellation ont été isolées pour donner naissance, en 2006, à une gamme de cinq cuvées destinées à exprimer « les spécificités » de chaque terroir, mais uniquement sur les millésimes qui s’y prêtent parfaitement – 2006, 2011, 2012, 2014…

« L’aboutissement de tout ce travail sur les terroirs de Bandol est la naissance de la cuvée Mataro, la cerise sur le gâteau », explique Xavier Ranc, œnologue en chef de la cave coopérative. « Nous avons eu la volonté d’identifier les parcelles les plus qualitatives de nos terroirs, en particulier sur sables rouges et Trias, pour donner la plus belle expression du cépage mourvèdre ». Mourvèdre (Mataro en catalan), le cépage roi de Bandol, qui entre à 95% dans la composition de cette cuvée haut de gamme – le solde en vieux carignan. Une poignée de vignerons, guère plus nombreux que les doigts de la main, ont fourni la matière première qui a été ensuite élevée 18 mois en barriques de 400 litres soigneusement sélectionnées. « Nous voulions démontrer qu’avec du soin et de l’exigence, une coopérative pouvait signer un grand vin de Bandol », souligne Xavier Ranc. En bouche, l’élevage est encore prégnant à ce stade et exige un carafage, mais le jus dense, concentré, sur la cerise noire kirschée et les épices, est de belle facture. Le chef de l’Hostellerie Bérard, à La Cadière d’Azur, n’a pas hésité à l’accompagner d’un lièvre à la royale…

Produit à hauteur de 2600 bouteilles, Mataro se présente dans un packaging soigné, bouteille massive, coffret avec livret de présentation. A 39,50 € prix caveau, la cuvée vient boxer dans la catégorie des grands noms de l’appellation, comme Tempier. Côté distribution, Mataro se déploie prioritairement en circuit traditionnel (cavistes-hôtellerie-restauration), et le reste dans les deux caveaux varois du Moulin de la Roque.