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Fronsac et Canon-Fronsac font leur show

Photo archive Sud-Ouest

Auteur

Michel
Sarrazin

Date

15.09.2023

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Ce 14 septembre, à la Cité du Vin de Bordeaux, les deux appellations Fronsac et Canon-Fronsac organisaient leur 10ème dégustation des millésimes livrables, pour montrer tous les atouts dont elles disposent pour séduire la clientèle.

Quelle clientèle venait donc à la rencontre des 20 exposants qui représentaient les 99 adhérents que comptent ces deux appellations ? «  Des clients potentiellement acheteurs, des courtiers, des négociants et des cavistes » nous dit Arnaud d’Arfeuille, propriétaire du château Tessendey mais aussi vice-président de l’ODG. Des prescripteurs donc. 

Une appellation toute en séduction
Situées non loin de l’appellation Pomerol, ces deux appellations cumulent 1 050 hectares d’un terroir plutôt argilocalcaire où le merlot est roi (80 % de l’encépagement) avec ses deux indissociables acolytes que sont le cabernet franc et le cabernet sauvignon : les mêmes cépages qu’à Pomerol et Sain-Émilion.

Les vins sont donc marqués d’abord par le merlot qui apporte la souplesse et les fruits rouges : les ingrédients de la séduction. Les deux autres cépages apportant un peu de structure, des notes épicées et une richesse tannique. 

Autant dire que ces vins sont particulièrement aptes à séduire une clientèle qui demande d’abord aux vins d’être plus rapidement buvables, tout en n’excluant pas un minimum d’aptitude à la garde et à des prix attractifs. Car les prix se situent généralement dans une fourchette allant de 8 à 25 €, avec une moyenne autour de 15 €. 

Faire un point
Quelques 2016 ont été dégustés. Certes des notes d’évolution, mais encore de la fraîcheur, preuve que le merlot se comporte bien sur ce terroir, y compris sur des années un peu chaudes comme le 2016.

Beaucoup de 2019 et de 2020 étaient présentés. Le 2019 est une année qui convenait bien à ces vins quelquefois alcooleux et sur la rondeur. Plusieurs bouteilles à 15° portaient, telle une montgolfière, les arômes de fruits rouges. Les 2020 étaient un peu plus pudiques dans leur approche olfactive mais délivraient une matière plus ample : des vins plus structurés mais toujours avec ce dénominateur commun du fruit rouge. Les 2018 attestaient d’un potentiel de garde : des vins droits, plus structurés mais séduisants, manifestement aptes à une certaine garde. 

Terre de Vins a particulièrement aimé
Château Larivière 2018 (22 €)
Nez de mine de crayon, mûre, épicé. Un vin charnu, sur une finale mentholéze. Toujours présent dans les grands rendez-vous.

Château Gaby 2017 (17 €)
Un millésime technique particulièrement réussi ici. Nez sur la fraicheur (eucalyptus), violette, réglisse douce. Un vin croquant et affûté. Une belle surprise.

Château Renard Mondésir 2020 (16,50 €)
Un nez typique de merlot, séduisant, sur le fruit rouge. Vaut pour sa très belle matière, qui tapisse bien, sur un joli grain. Très équilibré entre son fruit, sa fraicheur et sa charge tannique impeccablement travaillée.

Château Fontenil 2019
Un 2019 très réussi, enveloppant et suave, proposant de la souplesse mais aussi une belle amplitude en bouche. Un fruité pur et intact.

Château La vieille Cure 2019
Le nez est vanillé, encore toasté, résultat d’un élevage soigné. Eucalyptus et cassis frais complètent cette première impression. Très belle matière, concentrée mais sans lourdeur et beaucoup de fraicheur. 25 €.  

Un événement qui atteste que le produit est bien adapté aux amateurs de vins qui recherchent des vins qui combinent la buvabilité et une garde raisonnable, qui ont une bonne notoriété dans l’échelle des bordeaux, avec un très bon rapport qualité-prix.